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Cinq partis se disputent les voix des électeurs

Si, d'après les sondages, la victoire de la CDU d'Angela Merkel aux législatives du 27 septembre ne fait guère de doutes, quatre autres partis participent au scrutin et espèrent faire partie d'une future coalition gouvernementale.

“Votez pour Merkel ou pour Merkel !”, titrait récemment l’hebdomadaire allemand "Stern". Si la victoire de la chancelière Angela Merkel au législatives du 27 septembre est considérée comme acquise, rien n’est encore joué pour les quatre autres partis représentés au Bundestag (la chambre basse du Parlement allemand). Le nombre particulièrement important d'indécis recensés dans les derniers sondages (25 %) laisse planer un doute sur l'issue du scrutin et la coalition gouvernementale qui en sortira.

La CDU, parti de l’actuelle chancelière Angela Merkel, a été créé en 1950. Il compte 520 000 militants dans la République fédérale, à l'exception de la Bavière, où il est représenté par l'Union chrétienne-sociale (CSU). Contrairement à ce que pourrait laisser croire son nom, ce n’est pas un parti religieux.

La CDU est le seul parti à affirmer son opposition à l’adhésion pleine et entière de la Turquie à l’Union européenne. Angela Merkel préfèrerait signer "un partenariat privilégié" avec Ankara. La CDU, dont le succès paraît garanti compte tenu de la popularité de sa chef de file, propose par ailleurs une baisse de l'impôt sur le revenu et souhaite le maintien des troupes allemandes en Afghanistan dans le cadre de la mission de l'Otan dans le pays, bien que l’actuelle chancelière souhaite un transfert progressif des responsabilités aux autorités afghanes - une position plus ou moins identique à celles de l’administration Obama.

Le SPD, parti social-démocrate, est également au pouvoir. Dirigé par Franz Müntefering et l'actuel ministre allemand des Affaires étrangères, Franck-Walter Steinmeier, il fait partie de la coalition construite autour de la CDU. Fondé en 1863, le SPD est le plus vieux parti allemand et compte 513 000 militants. La formation qui, selon certains analystes, aurait perdu de nombreux électeurs en soutenant le déploiement de troupes allemandes en Afghanistan, défend désormais un retrait du contingent germanique.

Le FDP (libéral-démocrate), parti de centre-droit, a été fondé en 1948. Il compte 68 000 militants. Dirigé depuis 2001 par Guido Westerwelle, il défend une politique économique largement favorable au marché et aux entreprises et affiche une méfiance envers l’État-providence. Selon plusieurs experts, de nombreux électeurs pourraient voter pour le FDP dans l’espoir de voir sa politique résolument libérale accélérer la relance économique. La CDU aspire à créer une coalition avec les libéraux-démocrates.

Die Linke est le parti de la gauche radicale créé en 2007. Il compte 76 000 militants. Die Linke envisage de porter à 53 % le taux d'imposition des plus hauts revenus. Au départ considérée comme une formation marginale et désorganisée, elle pourrait bien être la pierre angulaire de la coalition qui sera formée à l'issue du scrutin. Expert à la Société allemande pour la politique étrangère, le Dr Jan Techau affirme que Die Linke a récupéré des transfuges du SPD déçus par leur ancien parti "dinosaure". Selon le quotidien "Der Tagesspiegel", la gauche radicale “pourrait être le grand vainqueur de ces élections”.

Die Grünen, le parti écologiste fondé en 1980, compte 46 500 militants. Au fil des ans, son sujet de prédilection - la protection de l'environnement - est devenu une question qui préoccupe tous les partis. Comme l’explique Jan Techau : “Au départ, c’était un 'parti du Muesli' qui ne défendait qu’une idée. Aujourd’hui au contraire, il s'agit d'un parti très moderne qui rassemble tant les anciens militants écologistes que l'élite urbaine propriétaire de BMW." Ce rassemblement "harmonieux" d’électeurs de gauche comme de droite devrait, selon Techau, favoriser l'essor du parti.

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Sources : Bundeszentrale für Politische Bildung