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Carlos Ghosn sur France 24 : "Je m’attendais à ce que la justice m’interdise de quitter le Liban"

Carlos Ghosn, ancien PDG de Renault-Nissan, qui a fui le Japon fin décembre alors qu'il devait être jugé au Japon pour des accusations de malversations financières qu'il rejette, a accordé un entretien à France 24 depuis Beyrouth, au Liban, où il s’est réfugié. Le magnat de l'automobile déchu a été entendu ce jeudi par des enquêteurs libanais sous la supervision du procureur de Beyrouth et a été interdit de quitter le Liban.

Dans cet entretien accordé à France 24, Carlos Ghosn revient notamment sur la décision de la justice libanaise de l’interdire de quitter le pays suite à une demande d'arrestation d'Interpol, le Japon réclamant son extradition. La décision a été prise par le procureur général de la République, après l'audition par des enquêteurs libanais de l'ancien président de Renault-Nissan ce jeudi.

 "Je ne suis pas du tout inquiet. Je m’y attendais, ce n’était pas une surprise", déclare Carlos Ghosn sur France 24, ajoutant qu’il a rendu aux autorités libanaises le passeport français avec lequel il était arrivé au Liban.

L’ancien PDG de Renault-Nissan se dit par ailleurs prêt à "coopérer" avec la justice libanaise, ainsi qu’avec la justice française, et espère que son dossier leur sera transmis par les autorités japonaises.

Le magnat de l'automobile déchu, qui se dit victime d’un "complot" au Japon, explique par ailleurs qu'il compte sur la presse pour enquêter sur les responsabilités éventuelles au sein du gouvernement japonais. Enfin, dénonçant un "déni de justice", il compare le système judiciaire japonais à celui de "la Corée du Nord, de la Chine ou de la Russie soviétique".