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Le nouveau "M. Retraites", Laurent Pietraszewski, rencontre les syndicats ce mercredi

L'Élysée a annoncé, dans la nuit de mardi à mercredi, la nomination du député LREM du Nord Laurent Pietraszewski au poste de secrétaire d’État en charge des Retraites. Aux côtés du Premier ministre Édouard Philippe, le remplaçant de Jean-Paul Delevoye rencontrera, mercredi après-midi à Matignon, les leaders syndicaux et patronaux.

Au lendemain d'une troisième journée de manifestation contre la réforme des retraites et à trois jours des vacances de Noël, le Premier ministre Édouard Philippe reçoit à nouveau les syndicats à Matignon, mercredi 18 décembre, pour tenter de trouver une porte de sortie à la crise.

Dans la rue mardi, les leaders syndicaux et patronaux seront tous à Matignon mercredi où ils ont rendez-vous, chacun leur tour, avec le Premier ministre à partir de 14 h. L'Unsa ouvrira le bal, suivie de la CGT, la CFTC, le Medef, la CFDT, la CPME, l'U2P, FO puis la CFE-CGC.

Le plus attendu de tous, Laurent Berger, arrivera à 17 h 20, pour redire en face à Édouard Philippe son opposition à "l'âge d'équilibre" que le gouvernement veut fixer à 64 ans, avec un "bonus-malus" censé inciter chacun à travailler plus longtemps. "Pour la CFDT, c'est clair : nous (n'en) voulons pas", a encore rappelé le secrétaire général du premier syndicat français.

Un nouveau "M. Retraites"

Ils auront également un nouveau "M. Retraites" en face d'eux : Laurent Pietraszewski. Ce député La République en marche (LREM) du Nord a été nommé au poste de secrétaire d’État en charge des Retraites, en remplacement du haut-commissaire démissionnaire Jean-Paul Delevoye, indique le Journal officiel de mercredi. Ce très bon connaisseur du dossier aura la tâche difficile de reprendre les négociations avec les syndicats, après 13 jours d'un bras de fer marqué par des grèves dans les transports et de nouvelles manifestations mardi.

Laurent Pietraszewski était destiné, en tant que député, à être le rapporteur du projet de réforme des retraites lors de son examen au Parlement prévu en février. Il participera au Conseil des ministres mercredi matin, a indiqué l'Élysée à l'AFP.

Il "bénéficie d’une solide expérience professionnelle dans le domaine des relations sociales et ressources humaines", a expliqué l'entourage du chef de l'État, en qualifiant le nouveau membre du gouvernement de "macroniste de la première heure, fin connaisseur des questions sociales et du système des retraites (...). C’est un parlementaire expérimenté et légitime pour occuper cette fonction exigeante et technique."

Une "détermination totale"

En parallèle, les syndicats ont décidé dans la soirée de mardi la poursuite du mouvement par des "actions locales le 19 et jusque fin décembre" et l'absence de trêve "jusqu'au retrait" du projet du gouvernement, selon leur communiqué commun lu à l'issue d'une intersyndicale. "Sans réponse du gouvernement dans les heures qui viennent", les syndicats CGT, FO, FSU, Solidaires "décideront des suites nécessaires au-delà du mois de décembre", selon le texte, qui ne prévoit pas à ce stade de nouvelle journée d'action nationale.

Si le Premier ministre a répété mardi sa "détermination totale" à mener à bien la réforme promise par Emmanuel Macron et à créer le "système universel" de retraite par points censé remplacer les 42 régimes existants, plusieurs membres du gouvernement ont donné des signes d'ouverture. "Évidemment, nous sommes ouverts à bâtir un compromis", a dit la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, sur LCI.

En plein conflit sur la réforme des retraites et après seulement trois mois au gouvernement, Jean-Paul Delevoye avait démissionné lundi avec fracas, rattrapé par une semaine de révélations sur ses activités parallèles et mandats non déclarés.

Avec AFP et Reuters