En visite dans les camps de réfugiés du Sri Lanka, où 300 000 Tamouls sont encore retenus, un envoyé de l'ONU a critiqué le peu d'empressement des autorités à favoriser le retour des civils dans l'ancienne zone de combats.
AFP - Un envoyé des Nations unies dans les camps de réfugiés de guerre du Sri Lanka a fait part vendredi de sa "vive inquiétude" et critiqué la lenteur mise par les autorités à réinstaller ces civils.
"Nous n'avons pas constaté les progrès attendus de cet accord", a déclaré le secrétaire général adjoint des Nations unies Lynn Pascoe à propos de l'accord passé en mai dernier entre Colombo et le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon sur la réinstallation de quelque 300.000 civils tamouls déplacés par la guerre entre les forces gouvernementales et les rebelles indépendantistes tamouls.
"Clairement, le gouvernement fait beaucoup d'efforts, mais nous avons de vives inquiétudes", a déclaré le responsable à la presse.
Le président du Sri Lanka Mahinda Rajapakse s'est engagé vendredi à ce que les milliers de civils déplacés soient de retour chez eux d'ici janvier, selon son cabinet.
M. Rajapakse a pris cet engagement lors de discussions avec M. Pascoe, arrivé mercredi sur l'île pour évoquer la situation des 300.000 Tamouls encore retenus dans les camps.
Le Sri Lanka s'était précédemment engagé auprès de Ban Ki-Moon à ce que 80% des civils soient de retour chez eux d'ici décembre.
Le gouvernement a proclamé à la mi-mai sa victoire militaire contre les Tigres tamouls, mettant fin à à 37 années de guerre qui ont fait entre 80.000 et 100.000 morts.