Dans la presse, ce mercredi 27 novembre, la mort, lundi, au Mali, de treize soldats français de l’opération Barkhane. Le gouvernement maltais dans la tourmente. Le patron des travaillistes britanniques de nouveau accusé d’antisémitisme. Et du foot.
Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan.
A la Une de la presse française, ce matin, la mort, lundi, de 13 soldats français de la force Barkhane au Mali, dans la collision accidentelle de deux hélicoptères, lors d’une opération de combat contre les djihadistes.
Les visages de ces 13 soldats font la Une de L’Eclair des Pyrénées, qui précise que sept d’entre eux appartenaient au 5ème régiment d’hélicoptères de combat de Pau, dans le Sud-Ouest de la France. Une région endeuillée. La Dépêche du Midi évoque «la plus lourde perte essuyée par les militaires français depuis le début de leur déploiement au Sahel en 2013», le plus lourd tribut payé par la France en opération extérieure, depuis 36 ans.
Un hommage national à ces 13 soldats sera rendu prochainement. Aujourd’hui en France appelle chacun à respecter «le temps du deuil», «non que (ce) drame éteigne toute discussion et tout débat», mais parce qu’il y a «un temps pour tout». Si la France pleure aujourd’hui ses soldats, c’est parce que «la paix (en France) se prépare aussi au Sahel»: d’après Le Figaro, la présence française dans la région s’explique par «ses liens historiques» avec le Mali, le Niger et le Burkina-Faso, mais serait «surtout justifiée par la situation (que ces pays subissent) depuis des années»: la présence de groupes djihadistes, dont l’objectif est «d’installer le chaos». La Croix, qui regrette la faible implication des partenaires européens de la France, prévient aussi qu’il est «urgent d’agir sur d’autres plans que le combat militaire (car) il y a d’immenses défis politiques et économiques à relever» au Sahel. «Nos soldats ne doivent pas être laissés seuls sur le front», plaide le journal.
Beaucoup de réactions dans la presse africaine, également. Le site burkinabè Wakat Sera, qui évoque, d’abord, le lourd tribut payé par les soldats maliens, salue «le courage et (la) détermination» de l’armée française, «qui reste le seul véritable épouvantail contre les forces du mal» au Sahel. L’Observateur Paalga, lui, s’inquiète: «Jusqu’où l’opinion française pourra-t-elle encaisser?». Le quotidien burkinabè estime que «la question mérite d’autant d’être plus posée que (cette) tragédie intervient dans un contexte où des voix ne se gênent plus pour mettre en cause l’utilité de Barkhane, quand elles ne l’accusent pas de jouer un double jeu en faveur de ceux-là qu’elle est censée combattre».
Dans la presse, également, le gouvernement maltais dans la tourmente, après la mise en cause de trois hauts responsables, dans l’enquête sur le meurtre de la journaliste Daphne Caruana Galizia, tuée dans un attentat à la voiture piégée en 2017. Le chef de cabinet du Premier ministre, Keith Schembri, et le ministre du Tourisme Konrad Mizzi, qui étaient soupçonnés par la journaliste d’avoir reçu des pots-de-vin via des sociétés panaméennes, ont démissionné, hier, le ministre de l’Economie Chris Cardona décidant, lui, de se «mettre en réserve pendant la durée des enquêtes en cours», d’après The Malta Independent, qui évoque un «mardi noir» pour le Premier ministre Joseph Muscat. «Une journée de drame politique», selon The Times of Malta, qui rapporte que des centaines d’habitants sont descendus, hier soir, dans les rues de la capitale, La Valette, pour exprimer leur colère - une colère qui s’est manifestée aussi au sein du parlement, où des élus de l’opposition ont crié: «Mafia, voleurs». Le quotidien The Malta Independent, qui publiait les enquêtes de Daphne Caruana Galizia de son vivant, exige que toute la lumière soit faite sur son meurtre. Pour le journal, la mise en cause de ces trois responsables «est seulement le début de la fin de l’histoire sordide qui a marqué la scène nationale ces dernières années». The Malta Independent affirme que la prochaine étape sera «la mise au jour de tout le système complexe concocté par des gens au pouvoir, pour maximiser leurs gains personnels sur le dos des contribuables». «Ceux qui viennent de démissionner ont inexplicablement été protégés par le Premier ministre pendant des années. Ils ont traîné la nation tout entière dans la boue. Pour quel bénéfice? Telle est la question à laquelle Joseph Muscat va devoir répondre».
Au Royaume-Uni, la campagne pour les législatives du 12 décembre se poursuit et les accusations d’antisémitisme contre le chef des travaillistes, Jeremy Corbyn, ressurgissent. Lancinantes, ces accusations ont de nouveau été portées dans une tribune publiée lundi par le journal conservateur The Times - un texte où le grand rabbin du Royaume-Uni, Ephraïm Mirvis, accuse le patron du Labour de n’avoir pas pris à bras-le-corps le problème de l’antisémitisme dans son parti. Ephraïm Mirvis estimant qu’un «poison, approuvé par le haut», s’est infiltré chez les travaillistes, et que Jeremy Corbyn est «inapte aux plus hautes fonctions». Des accusations dont le chef du Labour, qui refuse de présenter ses excuses pour son antisémitisme supposé, peine à se dépêtrer, d’après The Guardian, qui note que l’intervention du grand rabbin survient au moment où le Labour présente son programme pour renforcer la lutte contre les discriminations.
Un mot de foot, pour terminer. Hier soir, le PSG est parvenu à se maintenir à la première place de sa poule de Ligue des Champions. Après avoir encaissé deux buts madrilènes signés Benzema, les Parisiens ont réussi à remonter la pente, et à égaliser face au Real Madrid, 2-2 - une égalisation «grandiose», d’après le journal sportif espagnol As, qui juge, toutefois, que cette égalisation «ne reflète pas la domination des Madrilène». L’Equipe salue, lui, la prestation de Keylor Navas, qui a «multiplié les parades décisives» et permis à son club de «rester à flot», quitte à ce que le résultat final relève un poil du braquage - d’où ce titre alambiqué: «Casa de Navas», en référence à la série télé «Casa de papel», où des cambrioleurs se lancent dans le casse du siècle…
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.