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À Hong Kong, Carrie Lam salue les efforts visant à restaurer la paix

Carrie Lam, la dirigeante pro-Pékin de Hong Kong, a salué mardi matin la mobilisation pacifique de dimanche. Selon elle, le gouvernement va discuter avec les manifestants et traiter les plaintes contre la police.

La cheffe de l'exécutif de Hong Kong, Carrie Lam, a déclaré mardi 20 août qu'elle espérait que la mobilisation pacifique du week-end était le début d'un effort visant à restaurer la paix et que le gouvernement allait discuter avec les manifestants pacifiques et traiter les plaintes contre la police.

Des centaines de milliers de personnes ont manifesté dans le calme dans les rues du territoire autonome dimanche, après onze semaines de mobilisations souvent marquées par des affrontements violents. D'autres manifestations sont prévues dans les prochaines semaines, notamment une nouvelle grève dans différents quartiers de la ville.

"J'ai expliqué et donné des détails concernant deux domaines importants sur lesquels nous allons travailler (...) L'un est une importante étude, couplée à un système très solide, permettant d'enquêter et d'examiner les plaintes déposées contre la police au cours de cette période prolongée d'affrontements et de violences", a-t-elle déclaré devant des journalistes.

La dirigeante a également promis de ne pas relancer le projet de loi aujourd'hui suspendu qui aurait autorisé l'extradition de suspects vers la Chine. "La seconde question à laquelle j'ai déjà répondu à plusieurs reprises et bien je peux vous faire cette promesse très claire qu'au niveau politique ce projet de loi est mort (...) Il n'est pas prévu de le relancer, surtout compte tenu des préoccupations publiques", a déclaré Carrie Lam.

Pékin a utilisé les réseaux sociaux contre les manifestants

Twitter et Facebook ont annoncé lundi avoir démantelé une campagne sur les réseaux sociaux dirigée depuis Pékin visant à discréditer et diviser le mouvement de protestation à Hong Kong. Les deux réseaux sont bloqués en Chine continentale par le gouvernement mais disponibles à Hong Kong.

Twitter a déclaré avoir suspendu 936 comptes et que les opérations semblaient être coordonnées par l'État depuis la Chine continentale, précisant que ces comptes constituaient la frange la plus active de cette campagne de dénigrement et qu'un réseau plus vaste d'environ 200 000 comptes avaient été suspendus avant d'être réellement actifs.

Pour sa part, Facebook a indiqué avoir supprimé des comptes et des pages appartenant à un petit réseau sur les conseils de Twitter. Après enquête, l'entreprise a découvert des liens avec des personnes associées au gouvernement chinois.

Avec Reuters