Un millier de manifestants ont défilé à Moscou, dimanche, pour protester contre le possible rejet des candidatures de l'opposition aux élections locales du 8 septembre prochain. Plusieurs dizaines d'opposants ont été arrêtés.
Un millier de personnes se sont réunies dans le centre de Moscou, dimanche 14 juillet, pour exiger des "élections justes". Ceux-ci réclamaient que les candidats indépendants et d'opposition puissent se présenter aux élections locales, prévues le 8 septembre.
Non autorisée, la manifestation était organisée par un groupe de candidats dont des alliés de l'opposant et blogueur anticorruption Alexeï Navalny.
Accusés de falsifier leurs signatures
Cible de leurs revendications ? La Commission électorale, à laquelle ils reprochent de bloquer, à dessein, la candidature d'opposants et d'indépendants aux scrutins de septembre, au prétexte qu'une partie des signatures de leurs partisans, requises pour pouvoir se présenter, ont été falsifiées.
Selon l'OVD-Info, organisation spécialisée dans le suivi des arrestations, la police, présente en nombre à la manifestation, n'a procédé qu'à une seule interpellation.
Scandant "C'est notre ville !", les manifestants ont symboliquement frappé, chacun à leur tour, aux portes massives de la mairie de Moscou, avant de se rendre devant les bâtiments de la Commission électorale.
"Dans tout Moscou, ils retirent les candidats indépendants", a déclaré Ilia Iachine, opposant présent à la manifestation, avant d'ajouter, "il faut que ce maire [Sergueï Sobianine] cynique et menteur entende notre voix."
"Ils volent les élections"
Alliée à l'opposant Alexeï Navalny, Lioubov Sobol a quant à elle fait savoir, samedi, qu'elle entamait une grève de la faim. Par ce geste, elle entend dénoncer le blocage de sa candidature en raison d'accusations de falsification de signatures.
"Ils volent les élections, ils volent notre avenir", a-t-elle lancé. "Je ne me rendrai pas, je vais me battre jusqu'à la fin."
Les précédentes élections locales et régionales ont été marquées dans le pays par le recul important du parti au pouvoir, Russie Unie, sur fond de mécontentement provoqué par la stagnation du niveau de vie et un impopulaire relèvement de l'âge de la retraite.
Le pouvoir avait notamment perdu plusieurs région, en 2018, au bénéfice des communistes et des nationalistes plusieurs régions.