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Le Barça optimiste avant le "clasico" face à Madrid

Quelques heures avant le match entre le Real Madrid et le FC Barcelone, le club catalan semble optimiste. En tête du classement de la Ligue 1 espagnole, le FC Barcelone espère bien vaincre son rival qui vient tout juste de changer d'entraîneur.

AFP - Après des débuts inquiétants, laissant poindre les premières critiques quant à son inexpérience, l'entraîneur du FC Barcelone Josep Guardiola a magistralement redressé la barre, faisant de son équipe une redoutable machine à marquer et à gagner, crainte en Espagne et en Europe.

L'ancien entraîneur du Real Madrid, Bernd Schuster, a même été jusqu'à reconnaître qu'il n'était "pas possible" de gagner samedi au Camp Nou face au Barça, deux jours avant son licenciement et son remplacement par Juande Ramos mardi.

Guardiola, 37 ans, fait le bonheur de son président, Joan Laporta, autant pour les excellents résultats jusqu'ici (première place en Liga et accès aux 8e de finale de la Ligue des champions) que pour ses racines catalanes (il est né à Santpedor, à environ 70 km au nord de Barcelone), un plus important dans un club qui sert de vitrine au "catalanisme".

Pour l'instant, la cohésion est également parfaite entre l'entraîneur et ses joueurs. Guardiola a récemment rappelé ce qu'il attendait d'eux: "effort, ambition, implication et travail".

"Peu importe qui joue, il doit donner le maximum, assure Guardiola. Sans cela nous ne serions pas où nous sommes". C'est-à-dire leaders de la Liga, avec neuf points d'avance sur le Real Madrid, double champion d'Espagne en titre et prochain adversaire.

"Travailler pour l'équipe"

Guardiola n'a pour l'heure rappelé qu'une fois ses joueurs à l'ordre, juste avant l'entraînement du 14 novembre. En cause: le retard. Chaque joueur aurait reçu une amende de 500 euros. "C'est une question interne", avait-il laconiquement répondu le lendemain lors d'une conférence de presse.

"Pep" Guardiola, qui entraînait la saison dernière l'équipe B du Barça, passe pour un chantre de la discipline, lui qui ne voulait plus des fortes personnalités des saisons passées comme Ronaldinho, Deco et Samuel Eto'o. Ronaldinho et Deco ne sont plus là. Quant à l'attaquant camerounais, il est transformé. Il semble encore plus efficace face au but et s'est pour l'instant tenu à l'écart de tout dérapage verbal.

De son propre aveu, Guardiola ne s'attendait pas à ce que son Barça marche aussi bien. "Je suis le premier surpris", déclarait-il après l'écrasante victoire contre Valence (4-0).

"Nous mettons beaucoup de buts (44 avant la 15e journée) et nous en prenons peu (9). Nous avons une impression de solidité, nous avons des joueurs décisifs mais nous ne sommes que le 7 décembre et le chemin est encore long", poursuivait-il, prudent, n'ayant sans doute pas oublié que le Barça s'était fait doubler par le Real sur la fin lors de la saison 2006-2007.

"Nous allons connaître de mauvais moments et j'espère qu'alors les supporteurs nous aideront parce que nous jouons pour eux, pas pour nous", ajoutait-il.

En résumé, le Barça de Guardiola est une équipe qui attaque à 11 et qui défend à 11. "A Arsenal, je ne courais pas comme je cours maintenant, reconnaissait récemment l'attaquant français Thierry Henry. Parfois, tu dois travailler pour l'équipe et pas seulement pour toi."