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La liberté de la presse ne tient qu'à un fil (l'actu en dessin)

Dans son classement 2019 publié le 17 avril, Reporters sans frontières alerte sur la haine croissante envers les journalistes et les médias. Le dessin de la semaine illustre les difficultés grandissantes des journalistes à exercer leur métier.

Le vendredi 3 mai prochain se tiendra la journée mondiale de la liberté de la presse. Une liberté de plus en plus remise en cause un peu partout sur la planète, comme le montre l’édition 2019 du classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières (RSF).

"Les modèles démocratiques sont en grand danger", avertit Christophe Deloire, secrétaire général de RSF. "Enrayer cette mécanique de la peur est une urgence absolue pour les femmes et les hommes de bonne volonté, attachés aux libertés acquises au long de l’histoire."

En Turquie, six anciens collaborateurs du quotidien d'opposition Cumhuriyet, dont le caricaturiste Musa Kart, sont retournés en prison jeudi 25 avril après qu'un tribunal eut confirmé en appel leurs peines. En Irlande du Nord, c'est une journaliste de 29 ans qui est tombé sous les balles dans la nuit du 18 au 19 avril. En Birmanie, les reporters de Reuters Wa Lone et Kyaw Soe Oo, arrêtés en décembre 2017 et condamnés à sept ans de prison, sont toujours emprisonnés.

Ces exemples, non exhaustifs, ont sans doute inspiré le dessinateur mexicain José Antonio Rodríguez García où il représente un journaliste, crayon à la main, en équilibre sur un fil au-dessus de journaux. "FAKE NEWS" est inscrit en gros caractères.

Cartooning for Peace est un réseau international de dessinateurs engagés à promouvoir, par l’universalité du dessin de presse, la liberté d’expression, les droits de l’Homme et le respect mutuel entre des populations de différentes cultures ou croyances.