
Dans la presse, lundi 15 avril, des révélations sur l’utilisation massive d’armes françaises dans la guerre au Yémen, notamment contre des civils. Une tempête politique en Inde, après les révélations du Monde sur la bienveillance fiscale dont aurait bénéficié un proche du Premier ministre Narendra Modi. La bataille pour l’extradition de Julian Assange. Et un petit guide pratique sur la série "Game of Thrones".
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Dans la presse, ce matin, ces révélations relayées par le site d’info français Mediapart sur l’utilisation massive d’armes françaises au Yémen.
Le site explique qu’il relaie "une fuite inédite de documents", dont le destinataire d’origine était le nouveau média et ONG français Disclose. Selon Mediapart, c’est pour soutenir le travail de ce site, qu’il a décidé de publier à son tour des documents classés "confidentiel défense", rédigés par des officiers de la Direction du renseignement militaire en septembre dernier et transmis au président Emmanuel Macron, à la ministre de la Défense, Florence Parly, et au ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, dans la foulée. Tableaux et cartes à l’appui, ces sources révèlent pour la première fois ce que le gouvernement français s’efforcerait de dissimuler : la liste détaillée des armes françaises utilisées dans la guerre au Yémen, notamment des chars Leclerc, des Mirage 2000, des blindés Aravis, ainsi que des hélicoptères Cougar et Dauphin, des appareils auxquels les Saoudiens et les Émiratis auraient, ou auraient eu, recours contre des zones civiles. Ces documents contrediraient aussi les affirmations de la ministre de la Défense, qui a déclaré publiquement que la levée du blocus maritime était "la priorité" de la France, puisque deux navires de fabrication française, une frégate saoudienne et une corvette lance-missiles émiratie, participeraient également au blocus naval qui affame des millions de Yéménites. "Les intérêts commerciaux de la France assoient Paris dans une position schizophrène", accuse Mediapart, en rappelant que l’État français, troisième vendeur d’armes au monde, a parmi ses plus gros clients l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, alors que la France est signataire du traité sur le commerce des armes, qui contraint le gouvernement à "n’autoriser aucun transfert d’armes", dès lors que celles-ci pourraient servir à commettre "des attaques contre des civils ou des biens de caractère civil ou d’autres crimes de guerre".
En Inde, une révélation du Monde a provoqué une tempête politique, samedi, trois jours après le lancement de la campagne pour les législatives. D’après le quotidien français, cette tempête se serait déclenchée trois heures à peine après la publication de ses révélations sur l’effacement, par la France de près de 144 millions d’euros de dettes d’Anil Ambani, un industriel indien associé à Dassault, et proche du Premier ministre indien Narendra Modi. Selon Le Monde, le geste fiscal dont cet industriel aurait bénéficié serait intervenu en 2015, c’est-à-dire au moment-même où se négociait la vente de 36 Rafale avec le gouvernement de Narendra Modi. Le Monde rapporte que ses révélations ont fait immédiatement réagir le principal parti d’opposition, le parti du Congrès, dont le porte-parole a brandi une photocopie de l’article en accusant les amis de Narendra Modi d’"obtenir ce qu’ils veulent". Le journal rappelle qu’en France, l’ONG anticorruption Sherpa a porté plainte en octobre dernier pour demander l’ouverture d’une enquête sur les soupçons de corruption et de trafic d’influence qui entourent cette vente de Rafale à l’Inde.
Il est aussi beaucoup question, ce matin, de la bataille pour l’extradition de Julian Assange, actuellement détenu au Royaume-Uni, après avoir trouvé refuge pendant sept ans à l’ambassade équatorienne de Londres. Poursuivi pour une affaire de viol présumé en Suède, Assange est également recherché par la justice américaine, rappelle USA Today, qui évoque des poursuites pour la divulgation de milliers de documents secrets du Pentagone et du département d’État sur les guerres d’Irak et d’Afghanistan. Le président équatorien Lenin Moreno a visiblement décidé de rompre avec la politique de son prédécesseur, Rafael Correa, qui avait accordé l’asile au fondateur de Wikileaks, comme il l’explique dans The Guardian. Selon lui, Julian Assange aurait " abusé de l’hospitalité " des Équatoriens, en tentant de créer un "centre d’espionnage" dans leur ambassade de Londres et eu "un comportement inapproprié en matière d’hygiène". Des accusations rejetées par le fondateur de Wikileaks. D’après Mediapart, qui a largement relayé dans le passé les révélations de Wikileaks, Julian Assange serait avant tout la cible de la vindicte des États-Unis, accusés de chercher "le punir d’avoir mis à nu leur puissance en révélant, preuves à l’appui, leurs nombreuses, répétées et impunies violations des droits humains fondamentaux (à travers) le monde".
On ne se quitte pas là-dessus. Ses fans ne parlent que de ça. Les passionnés de la série télé "Game of Thrones" s’enflamment depuis la diffusion, hier, aux États-Unis, du premier épisode de la dernière saison. À ceux qui, comme moi, ne connaissent rien à "Game of Thrones", mais souhaitent tout de même faire bonne figure dans les dîners en ville, je recommande cet article du Independent, qui vous propose un petit guide rapide de la série. Il paraît que la phrase-clé à dire, c’est "winter is coming", l’hiver approche. C’est de saison.
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