Après le Chili et le Paraguay, le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, est arrivé samedi au Pérou. Le but principal de cette tournée sud-américaine est de maintenir la pression sur le pouvoir du président vénézuélien Nicolas Maduro.
Pour la troisième étape de sa tournée en Amérique du Sud, le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, est arrivé samedi 14 avril à Lima (Pérou). Son objectif : maintenir la pression sur le régime socialiste vénézuélien.
Au cours d’un entretien avec le président péruvien Martin Vizcarra et le ministre des Affaires étrangères Nestor Popolizio, Mike Pompeo a félicité le Pérou pour avoir accueilli des centaines de milliers de migrants vénézuéliens ayant fui la crise dans leur pays, et loué la lutte menée par le président Vizcarra contre la corruption, un fléau qui a éclaboussé les quatre précédents chefs d'État péruviens.
Irritation du secrétaire d'État
Interpellé par un journaliste sur la contradiction entre ses propos sur les migrants et la dure politique anti-immigration sur le sol américain du président Donald Trump, le secrétaire d’État américain n’a pu dissimuler son irritation. "Notre objectif est de permettre aux gens de rester dans leur pays", a-t-il répondu. "C'est le souhait du président Trump, nous voulons créer les conditions (...) pour qu'ils restent dans leurs propres pays."
Auparavant, Mike Pompeo s'était rendu au Paraguay, où il a loué la transition vers la démocratie de cette ancienne dictature comme une inspiration pour la région.
Il était arrivé à Asuncion vendredi soir, après s'être entretenu au Chili avec le président Sebastian Pinera.
Plus de 2,7 millions d'exilés vénézuéliens
Le moment fort de sa tournée sud-américaine aura lieu dimanche. Le responsable américain se rendra alors dans la ville de Cucuta (Colombie), à la frontière avec le Venezuela. Il rencontrera des réfugiés vénézuéliens dans cette ville où, le 23 février, des opposants au président Nicolas Maduro avaient tenté, en vain, de forcer le blocus gouvernemental afin de faire entrer des tonnes d’aide humanitaire dans le pays pétrolier.
Comme une cinquantaine d’autres pays, les États-Unis ont reconnu l'opposant Juan Guaido comme président par intérim du Venezuela et réclament le départ du président socialiste Nicolas Maduro.
La profonde crise politique et économique que connaît le Venezuela a provoqué, depuis 2015, l'exil de plus de 2,7 millions de Vénézuéliens, fuyant les pénuries de produits de base et de médicaments, aggravées ces dernières semaines par des pannes d'électricité massives.
Avec AFP