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"Rwanda, 25 ans après"

Dans la presse, lundi 8 avril, le regain de mobilisation des opposants au président soudanais Omar el-Béchir. Les commémorations du génocide rwandais, qui débutait il y a 25 ans, faisant plus de 800 000 morts. L’ex-président sud-africain Jacob Zuma touché par un nouveau scandale. Et la triste fin d’un chasseur chassé.

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Dans la presse, lundi matin, le regain de la mobilisation des manifestants soudanais, qui demandent toujours le départ du président Omar el-Béchir, au pouvoir depuis trente ans.

Les manifestations de ce week-end font la Une du journal saoudien Asharq Al Awsat, qui rapporte que ses opposants demandent à présent à l’armée de les soutenir. Une demande inspirée du cas algérien, où les militaires ont répondu à l’appel des manifestants pour chasser Abdelaziz Bouteflika du pouvoir. Mais Omar el-Bechir s’accroche, rappelle un dessin publié par le journal panarabe de Londres Al Quds Al Araby, qui se demande si le dirigeant soudanais finira par connaître le même sort que d’autres de ses pairs, balayés par le printemps arabe, le même sort que Kadhafi en Libye, Ali Abdallah Saleh au Yémen, Ben Ali en Tunisie… ou Moubarak en Égypte.

Il est aussi beaucoup question des commémorations, depuis hier, du génocide rwandais, qui avait débuté le 7 avril 1994, il y a 25 ans, faisant plus de 800   000   morts. Vingt-cinq ans après, le journal rwandais The New Times appelle ses compatriotes à aller de l’avant, malgré "le sombre passé" de leur pays, rendant hommage, au passage, à "la présidence visionnaire de Paul Kagame", qui aurait permis aux Rwandais de "mobiliser leurs forces intérieures, de redécouvrir leur énergie pour reconstruire les fondations mises à mal par les gouvernements haineux (du passé) et de se concentrer sur ce qui les unit plutôt que sur ce qui les divise".

Vingt-cinq ans après, Adama Dieng, le conseiller spécial des Nations unies pour la prévention du génocide, se souvient dans le journal suisse Le Temps des massacres au Rwanda, de ces 100 jours, entre avril et juillet 1994, au cours desquels "des Rwandais (avaient) massacré des Rwandais, décimant la population tutsie", et où "des Hutus modérés (avaient) aussi été tués". "Ce génocide, dit-il, restera toujours dans les mémoires comme l’un des événements les plus abominables du XXe siècle. Et ce génocide est d’autant plus scandaleux qu’il a été perpétré sous le regard de la communauté internationale. Elle a choisi de regarder sans intervenir alors qu’elle en avait les moyens".

Vingt-cinq ans plus tard, les responsabilités de la Belgique et de la France dans ce génocide continuent à faire débat. Le quotidien belge Le Soir annonce que le Premier ministre Charles Michel, présent à Kigali, dimanche, pour ces commémorations, a reconnu, comme l’un de ses prédécesseurs, Guy Verhofstadt, il y a 19   ans, la "part de responsabilité" de la Belgique dans la génocide.

Grand absent des cérémonies d’hier, Emmanuel Macron a pour sa part annoncé une "journée de commémoration du génocide rwandais" en France, après avoir nommé, en fin de semaine dernière, une commission d'experts et d'historiens chargés d'examiner les archives françaises pour établir le rôle précis de la France au Rwanda entre 1990 et 1994. Une lettre publiée en exclusivité par nos confrères de RFI, ainsi que du Monde, où le président s’engage à autoriser les membres de cette commission à bénéficier " à titre exceptionnel, personnel et confidentiel, d'une procédure d'habilitation d'accès et de consultation de l'ensemble des fonds d'archives français concernant le Rwanda" entre ces deux dates . Une décision qui répond aux demandes à la fois des historiens et des survivants du génocide des Tutsis.

L’ancien président sud-africain Jacob Zuma est accusé d’avoir aidé l'ancien chef d'État libyen  Mouammar Kadhafi à cacher des millions de dollars, en espèces, quelques mois avant sa mort selon The Sunday Times cité par The South African. Contraint à la démission l’année dernière à cause de plusieurs scandales politico-financiers, Jacob Zuma pourrait faire face à de nouvelles poursuites, si elles étaient avérées. Des poursuites en Afrique du sud, mais aussi aux États-Unis, en vertu du principe d’extraterritorialité des lois américaines, qui veut que les crimes commis en dollars américains sont passibles de poursuites aux États-Unis.

Ses agissements ne lui ont pas valu d’être poursuivi par la justice mais cela aurait mieux valu pour lui. Le Huffington Post rapporte que les restes du corps d’un homme soupçonné de braconnage , a été retrouvé la semaine dernière dans le parc national Kruger, en Afrique du Sud. Selon plusieurs sources, ce présumé chasseur aurait été piétiné par un éléphant, avant d’être mangé par des lions. La nature est sans pitié.

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