logo

Présidentielle ivoirienne : Laurent Gbagbo ne soutient pas d'autre candidat d'opposition
Frappé d'inéligibilité, Laurent Gbagbo a exclu jeudi soir d'apporter son soutien à un candidat à l'élection présidentielle ivoirienne d'octobre. L'ancien président et opposant répète depuis plusieurs semaines rejeter un quatrième mandat d'Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011.
L'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, président du Parti populaire africain de Côte d'Ivoire (PPA-CI), à Abidjan, le 19 juin 2025. © Sia Kambou, AFP

Il assure qu'il n'appuiera aucun candidat à l'élection présidentielle ivoirienne du 25 octobre. L'ancien président Laurent Gbagbo, déclaré inéligible après une décision de justice, a exclu jeudi 18 septembre d'apporter son soutien à quiconque, dans une déclaration lue à la presse par la porte-parole de son parti.

Si Laurent Gbagbo a considéré l'option de soutenir "l’un des candidats retenus" à l'élection présidentielle, "il n’y avait ni consensus, ni légitimité suffisante pour bâtir une telle stratégie", a-t-elle déclaré.

Parmi les cinq candidats qualifiés pour le scrutin présidentiel figure notamment le président sortant Alassane Ouattara mais aussi deux anciens compagnons de route de Laurent Gbagbo en rupture avec lui : son ancienne épouse Simone Ehivet et l'ex-ministre Ahoua Don Mello.

Les deux autres candidats qualifiés pour concourir sont les anciens ministres Jean-Louis Billon, dissident du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI, le parti de Tidjane Thiam), et Henriette Lagou, déjà candidate en 2015.

"Il faut le dire clairement, les candidats retenus par le Conseil constitutionnel ne sont pas ceux investis par les grands partis politiques du pays", a déclaré Me Habiba Touré, porte-parole du Parti des peuples africains-Côte d'Ivoire (PPA-CI).

Appel à des "actions démocratiques et pacifiques"

Le Conseil constitutionnel a rejeté début septembre les candidatures des deux principaux opposants, Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam. Comme d'autres personnalités politiques ivoiriennes, ils sont inéligibles en raison de décisions de justice.

Laurent Gbagbo répète depuis plusieurs semaines s'opposer à un quatrième mandat d'Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011, assurant que celui-ci serait inconstitutionnel.

La loi fondamentale ivoirienne prévoit un maximum de deux mandats, mais le Conseil constitutionnel estime qu'avec la nouvelle Constitution adoptée en 2016, le compteur des mandats présidentiels a été remis à zéro.

Notre dossier complet sur l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire

Jeudi, Laurent Gbagbo a assuré que des "actions démocratiques et pacifiques" s'imposaient "comme la voie à suivre" pour contester ce quatrième mandat.

La veille, le porte-parole du gouvernement Amadou Coulibaly avait rappelé que les décisions du Conseil constitutionnel étaient sans recours. "Ceux qui vont contester la décision du Conseil constitutionnel tomberont sous le coup de la loi", a-t-il prévenu.

Avec AFP