Dans la presse, lundi 1er avril, l’arrivée en tête de Volodomyr Zelensky, un comédien novice en politique, au premier tour de la présidentielle en Ukraine. La visite de Jair Bolsonaro en Israël. Le président brésilien fait aussi beaucoup parler de lui pour avoir demandé à l’armée de commémorer l’anniversaire du coup d’État militaire qui a instauré la dictature dans son pays. Une nouvelle ère au Japon. Et un policier suédois tout nu.
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Dans la presse, l’arrivée en tête de Volodomyr Zelensky au premier tour de la présidentielle en Ukraine.
Ce comédien, novice en politique, distance largement le président sortant Petro Porochenko, avec près de 30 % des voix contre 18 %. Et "ce n’est pas une plaisanterie", précise Politico, qui annonce également l’élimination de l’ancienne héroïne de la révolution orange, Youlia Timochenko. "Les Ukrainiens ont maintenant le choix entre l’inconnu et le statu quo", commente le site américain, en faisant état de ses doutes sur la capacité de Volodomyr Zelensky, un acteur de 41 ans, à diriger un pays de plus de 40 millions d’habitants, en proie à des "défis complexes à la fois sur le plan intérieur qu’extérieur, qu’il s’agisse de la guerre contre les séparatistes, des problèmes de corruption endémique ou de la stagnation de l’économie". D’après Politico, une victoire possible de Volodomyr Zelenski ne devrait toutefois pas remettre en cause l’orientation pro-occidentale de l’Ukraine.
Dans la presse également, la visite du président brésilien Jair Bolsonaro en Israël. "Le Brésil reporte le déménagement de son ambassade à Jérusalem", annonce le Jerusalem Post, visiblement surpris du rétropédalage du président brésilien, qui avait promis ce transfert durant la campagne, mais a finalement annoncé, hier, l'ouverture d'un bureau diplomatique brésilien dédié aux affaires économiques dans la ville sainte. Un changement présenté comme un "report" par le quotidien israélien, qui note la mention, par Jair Bolsonaro, des "valeurs judéo-chrétiennes" communes au Brésil et à l’État hébreu.
Le président brésilien a aussi provoqué un vif débat dans son pays, en demandant à l’armée de commémorer le coup d’État du 31 mars 1964, qui avait instauré 21 ans de dictature militaire. Alors qu’une juge de Brasilia avait décidé, vendredi, d’interdire toute commémoration, considérant qu’elle était "incompatible avec le processus de reconstruction démocratique" promue par la Constitution de 1988, cette décision a été annulée dès le lendemain par une cour d’appel, au motif que "l’État de droit démocratique est fait d’un pluralisme d’idées". Feu vert a donc finalement été donné aux commémorations, faisant planer sur le pays "une odeur de naphtaline", d’après Bloomberg, qui minimise toutefois la polémique, en assurant que "l’armée a aujourd’hui mieux à faire" que de commémorer la dictature, et se préoccupe surtout aujourd’hui de "préserver sa légitimité constitutionnelle", la majorité des Brésiliens cherchant quant à eux à "tourner la page" des années de plomb, selon l’agence de presse américaine. The Brazilian Report, un site web alimenté par des journalistes brésiliens, est plus critique, et accuse Bolsonaro de révisionnisme, de chercher à "réécrire l’histoire du Brésil".
Alors que le Brésil se divise sur le passé, le Japon annonce le nom de la nouvelle ère qui accompagnera le règne de l'empereur Naruhito, qui succèdera à son père le 1er mai prochain. Le porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga, a divulgué ce nom en brandissant un "shikishi", un carton rectangulaire, lequel avaient été inscrits les "kanjis", les idéogrammes choisis. Place donc, dans un mois, à l’ère "Reiwa", qui signifie à la fois "commande", ordre " et "paix", "harmonie". Des idéogrammes appartenant au Manyoshu, un recueil de poèmes japonais daté du VIIIème siècle et non d’anciens textes chinois, comme ce fut la tradition. Lu dans The Japan Times.
Pas traditionnelle non plus, quoique, cette arrestation, vendredi dernier, d’un fugitif en Suède. La version suédoise du site The Local rapporte qu’un officier de police, qui se prélassait dans un sauna dans le plus simple appareil, s’est rendu compte qu’un homme assis à côté de lui se trouvait être un délinquant impliqué dans une affaire de drogue, qui avait pris la fuite après avoir été condamné à une peine de prison. N’écoutant que sa conscience professionnelle, le policier, nu comme un ver, a arrêté le fugitif tout aussi dévêtu que lui.
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