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"Plaidoyer pour la fraternité humaine"

À la une de la presse, mardi 5 février, le plaidoyer du pape François et du grand imam d’Al-Azhar en faveur de la "fraternité humaine", depuis les Émirats arabes unis. La décision d’une partie des membres de l’UE de reconnaître l’opposant Juan Guaido comme président du Venezuela par intérim. La 1re journée de mobilisation syndicale de l’année en France. Une tentative de perquisition à la rédaction du site d’information Médiapart. Et la "loi anti-casseurs" examinée au Parlement en France.

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À la une de la presse, mardi matin, la visite du pape François aux Émirats arabes unis, la première visite d’un chef de l’Église catholique dans la péninsule arabique.

À l’occasion de cette visite, le pape a rencontré, hier, le grand imam de la mosquée d’Al-Azhar du Caire, Ahmad al-Tayeb, qu’il a embrassé au cours d’une conférence interreligieuse. Un geste très symbolique, à la une du journal émirati The National, qui annonce que le souverain pontife et le grand imam ont lancé, ensemble, "un appel puissant pour la paix dans le monde". "La fraternité humaine exige de nous, représentants des religions, le devoir de bannir toute nuance d’approbation du mot guerre", a martelé le pape, en évoquant notamment les conflits au Yémen, en Syrie, en Irak et en Libye. Un plaidoyer consigné dans un "document historique", d’après Gulf News, qui précise que cette charte vise à "renforcer les valeurs de la tolérance et de la coexistence religieuse". "Un document sur la fraternité humaine", titre L’Osservatore Romano. D’après le journal officiel du Vatican, le souverain pontife achève sa visite ce matin avec une messe en plein air à Abu Dhabi, un événement inédit. Le quotidien libanais L’Orient Le Jour salue l’appel du pape et du grand imam au respect des minorités religieuses, mais regrette que leur appel n’aille toutefois pas "jusqu’à admettre le droit à ne pas adhérer à une religion" et qu’il dresse même "un surprenant parallèle entre 'l’extrémisme athée et agnostique' et 'l’intégrisme religieux'".

Le pape François, auquel Nicolas Maduro annonce avoir écrit pour demander son aide et sa médiation, dans la crise qui l’oppose à Juan Guaido, au Venezuela. La décision de plusieurs pays membres de l’Union européenne de reconnaître l’opposant président par intérim, fait la une d’El Pais, qui annonce que 20 pays de l’UE ont décidé de "soutenir" Juan Guaido, tout en marquant leur distance vis-à-vis des États-Unis, en ouvrant la porte à un dialogue qui permettrait le départ de Nicolas Maduro. Une position à laquelle s’opposent la Grèce et l’Italie, défavorables à la reconnaissance de Juan Guaido. À Rome, la crise vénézuélienne provoque même des tensions , d’après La Repubblica, qui rapporte que Sergio Mattarella est intervenu, hier, pour demander que l'Italie fasse preuve de "responsabilité" et soutienne la démocratie, en se rangeant du côté de ses alliés européens. Une intervention assez rare de la part du président italien.

L’intervention de l’UE et des États-Unis dans la crise vénézuélienne est critiquée par Nicolas Maduro et ses soutiens, qui dénoncent une ingérence étrangère dans les affaires intérieures du Venezuela. Deux dessins trouvés sur Twitter résument assez bien cet argument. Le premier, de Marian Kamensky, montre Donald Trump et Angela Merkel, incarnation de l’UE, en train de scier les pieds du fauteuil dans lequel Nicolas Maduro est assis. Et le deuxième est signé Awantha Artigala  : o n y aperçoit les pays qui soutiennent Juan Guaido, États-Unis en tête, voter à la place du peuple vénézuélien.

En France, plusieurs syndicats, dont la CGT, organisent mardi leur première journée de ­mobilisation de l’année. L’Humanité évoque "une réponse sur le bitume" au grand débat lancé par Emmanuel Macron, une mobilisation pour "la hausse des salaires, la justice fiscale et la répartition des richesses". Une journée d’action à laquelle se joindront des Gilets jaunes, dont certaines revendications sont communes avec celles des syndicats, d’après 20 minutes, qui explique que ces "combats rapprochés" ne signifient pas pour autant "la convergence des luttes". La Croix évoque même la "défiance" entre les syndicats et les Gilets jaunes, dont le mouvement s’est développé en-dehors des centrales syndicales.

Défiance, aussi, du site d’information, Médiapart, qui s’est opposé à une tentative de perquisition de sa rédaction, lundi, dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte, notamment, pour atteinte à la vie privée dans l’affaire Alexandre Benalla. Une première dans son histoire, selon Médiapart, qui accuse Emmanuel Macron de chercher à placer l’information sous contrôle. Une "dérive autoritaire", selon le site, qui lui reproche aussi de menacer le droit de manifester. Cette accusation est évoquée également dans Libération, qui s’est penché sur la "loi anti-casseurs" examinée en ce moment au parlement. Un texte "inspiré par la droite, sorti du chapeau après les violences lors des rassemblements des gilets jaunes", et qui "divise jusque dans le majorité", selon Libé. Le journal dénonce "un pavé dans les libertés".

On ne se quitte pas là-dessus. Avant de nous dire à plus tard, jetons un œil au Huffington Post, qui nous apprend qu’un site d’info américain a eu accès à l’emploi du temps de Donald Trump. Selon Axios, le président américain consacrerait la majeure partir de son temps à des activités personnelles, et notamment à regarder la télévision. Ces révélations apportent évidemment de l’eau au moulin de ses détracteurs, dont fait partie Bill Bramhall, dont un dessin montre un enquêteur demandant à un citoyen ce qu’il pense du fait que "Donald Trump passe 60   % de son temps à ne rien faire". "Je suis soulagé", répond ce dernier. Un dessin repéré sur Twitter.

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