
L'Union sioniste, première coalition de gauche en Israël, s'est disloquée, conduisant à la mise à l'écart de Tzipi Livni, l'une des principales figures de la vie politique israélienne, à quelques mois des élections législatives du 9 avril.
L'opposition de centre-gauche en Israël a connu, mardi 1er janvier, un coup de théâtre avec l'annonce de la fin de l'alliance entre le chef du parti travailliste, Avi Gabbay, et la cheffe de l'opposition, Tzipi Livni, au sein du parti "Union sioniste".
Ce parti, qui a obtenu 24 sièges aux élections de 2015, réunissait jusque-là le parti travailliste et le mouvement Hatenoua de Tzipi Livni. Mais depuis qu'Avi Gabbay a pris en 2017 la direction du parti travailliste, l'avenir de ce partenariat semblait incertain pour les prochaines élections, prévues le 9 avril.
"J'ai espéré et cru que le partenariat pourrait nous permettre de nous développer et de créer une véritable union [...]. Les gens ont vu les choses autrement et se sont éloignés", a déclaré Avi Gabbay, en présence de Tzipi Livni, lors d'une réunion des députés du parti "Union sioniste", retransmise en direct par la télévision israélienne.
"Je crois encore dans la coopération et l'union des forces mais pour cela, il faut de l'amitié, de la confiance et des engagements tenus, ce qui n'est pas le cas ici", a-t-il ajouté, souhaitant "bonne chance" à Tzipi Livni pour les élections. Cette dernière a paru prise au dépourvu par les déclarations d'Avi Gabbay. "Je ne réponds pas. Je vais prendre une décision. Je vous remercie", a-t-elle déclaré avant de quitter les lieux.
Plus tard, Avi Gabbay a confirmé lors d'une conférence de presse qu'elle conduirait son parti Hatenoua, qui compte cinq députés, dans la bataille électorale. "Ce qui est plus important que le divorce entre le Parti travailliste et Hatenoua, c'est la nécessité de sortir de la voie tracée par l'actuel gouvernement", a-t-elle dit, plaidant pour une solution à deux États afin de sortir du conflit avec les Palestiniens.
Netanyahou en tête des sondages
À en croire les derniers sondages, le Premier ministre sortant, Benjamin Netanyahou, devrait remporter facilement le scrutin organisé au printemps. D'après une enquête d'opinion publiée la semaine dernière par le journal Maariv, le Likoud recueillerait 30 sièges de députés sur les 120 que compte la Knesset, le parlement monocaméral israélien. Soit le même nombre que lors des dernières élections de 2015, et Benjamin Netanyahou obtiendrait une majorité de droite et d'extrême droite pour gouverner.
Le chef du Likoud a appelé les électeurs à lui confier un nouveau mandat, le cinquième de sa carrière, ce qui pourrait l'aider à dissuader le parquet de l'inculper pour corruption. Benjamin Netanyahou est soupçonné d'avoir accordé des faveurs gouvernementales en échange d'une couverture médiatique favorable à son égard.
Avec AFP et Reuters