Le siège du ministère des Affaires étrangères libyen a été visé mardi par une attaque "terroriste" revendiquée par l'EI. Trois personnes ont été tuées dans l'attentat.
Trois personnes, dont un diplomate libyen, ont été tuées dans une attaque "terroriste", revendiquée par le groupe État islamique (EI), contre le ministère des Affaires étrangères mardi 25 décembre à Tripoli, illustrant le "chaos sécuritaire" qui prévaut dans le pays.
Trois "soldats du califat" portant des ceintures d'explosifs et munis d'armes automatiques ont réussi à "prendre d'assaut le quartier général du ministère des Affaires étrangères du gouvernement apostat libyen dans le centre de Tripoli", affirme le groupe EI qui revendique l'attaque dans un communiqué sur les réseaux sociaux, cité par le Centre américain spécialisé dans la surveillance de la mouvance jihadiste (SITE).
Selon un dernier bilan du ministère libyen de la Santé, 21 personnes ont par ailleurs été blessées dans cette attaque qui a été notamment condamnée par la mission de l'ONU en Libye (Manul [pour mission d'appui des Nations unies en Libye]) et l'ambassade britannique. "Le terrorisme ne triomphera pas devant la décision des Libyens d'avancer dans la construction de leur État et de renoncer à la violence", a indiqué la Manul dans un communiqué.
Le ministre de l'Intérieur, Fathi Bach Agha, a reconnu toutefois que le "chaos sécuritaire" continuait de faire de son pays un "terrain fertile" pour le groupe État islamique (EI).
La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Le pays est divisé entre plusieurs entités rivales, avec notamment la présence à Tripoli d'un gouvernement d'union nationale (GNA), soutenu par la communauté internationale, et dans l'Est, un cabinet parallèle appuyé par l'Armée nationale libyenne (ANL) autoproclamée par le maréchal Khalifa Haftar.
Avec AFP et Reuters