L'ex-candidat du Parti des travailleurs (PT) à la présidentielle brésilienne, Fernando Haddad, est accusé de corruption lors de sa campagne pour les municipales de 2012 à Sao Paulo.
Fernando Haddad, le candidat de la gauche à la présidentielle brésilienne qui a vu triompher le candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro, sera poursuivi pour des faits de corruption présumée liés à sa campagne pour les municipales de 2012 à Sao Paulo. Le juge Leonardo Barreiros a, en effet, accepté mardi 20 novembre, la plainte déposée début septembre à son encontre par le parquet de l'État de Sao Paulo.
Celui-ci a accusé Fernando Haddad d'avoir reçu 2,6 millions de réais (près d'un million d'euros au taux de change de l'époque) de la part d'une entreprise du bâtiment, pour régler une dette contractée pendant la campagne électorale de 2012, qui lui a permis d'accéder au poste de maire de Sao Paulo. L'entreprise en question, UTC Engenharia, espérait en retour obtenir des faveurs dans l'obtention de marchés publics.
Outre Fernando Haddad, maire de Sao Paulo, la capitale économique du Brésil, de 2013 à 2016, cinq autres personnes seront poursuivies, dont l'ancien président de UTC Engenharia, Ricardo Pessoa, qui avait passé un accord de collaboration avec la justice dans l'espoir d'une remise de peine.
Fernando Haddad a assuré, lundi, dans un communiqué, que la décision du juge constitue "une tentative de plus de recycler la dénonciation bien connue et discréditée de Ricardo Pessoa".
L'ancien maire de Sao Paulo, fils d’immigrés libanais, avait été désigné le 11 septembre pour la présidentielle en remplacement de Luiz Inacio Lula da Silva incarcéré et dont la candidature avait été invalidée par la justice électorale. Fernando Haddad avait nié à plusieurs reprises ces accusations de corruption pendant la campagne électorale.
Avec AFP