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Brexit : le cabinet britannique approuve le projet d'accord avec l'UE

La Première ministre britannique Theresa May a indiqué mercredi que son cabinet avait validé le projet d'accord sur le Brexit avec Bruxelles. Le texte permet des "progrès décisifs", a assuré de son côté le négociateur de l'UE Michel Barnier.

À moins de cinq mois de la date officielle du divorce entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, la Première ministre britannique Theresa May a indiqué mercredi 14 novembre que le projet d'accord sur le Brexit conclu la veille entre Londres et Bruxelles avait été approuvé par son cabinet.

"La décision collective du cabinet est que le gouvernement doit approuver le projet d'accord", a déclaré Theresa May lors d'une brève allocution devant le 10 Downing Street. "C'est un pas décisif qui va nous permettre d'avancer et de finaliser l'accord dans les jours qui viennent", a-t-elle ajouté. Le projet d'accord de 585 pages a été publié dans la soirée par l'UE.

"Les choix que nous avions étaient difficiles, en particulier en ce qui concerne l'Irlande du Nord", a souligné la dirigeante, avant d'ajouter : "Je pense que le projet d'accord de sortie est le meilleur possible."

I firmly believe with my head and my heart that this is a decision which is in the best interests of our entire United Kingdom. pic.twitter.com/dsOaFAcDgj

  Theresa May (@theresa_may) 14 novembre 2018

"Des jours difficiles nous attendent"

Ce projet va permettre au Royaume-Uni de reprendre le contrôle de "notre argent, nos lois et nos frontières, mettra fin à la liberté de mouvement, protégera les emplois, la sécurité et notre union", a assuré Theresa May.

"Je sais que des jours difficiles nous attendent et que l'accord sera examiné à la loupe", a encore dit Theresa May qui doit maintenant convaincre le Parlement britannique de voter le texte. Or son Parti conservateur est très divisé sur la question, entre partisans d'un Brexit sans concessions, d'un côté, et europhiles qui préfèrent rester dans l'UE, de l'autre.

"Des progrès décisifs"

"Nous avons fait des progrès décisifs" vers un accord, a assuré de son côté le négociateur en chef de l'Union européenne, Michel Barnier, s'exprimant à son tour à Bruxelles sur le projet d'accord, peu de temps après les déclarations de Theresa May.

Michel Barnier a affirmé qu'une solution avait été trouvée pour éviter une "frontière dure" entre l'Irlande et l'Irlande du Nord. "Nous avons maintenant trouvé une solution avec le Royaume-Uni pour éviter une frontière dure sur l'île d'Irlande", s'est-il félicité lors d'une conférence de presse.

Il a expliqué qu'il y aurait "un territoire douanier unique" entre l'UE et le Royaume-Uni, au sein duquel les marchandises britanniques auraient "un accès sans taxe et sans quotas au marché des 27". En outre, l'Irlande du Nord restera alignée sur les normes du marché unique, "essentielles pour éviter une frontière dure", a-t-il précisé.

Le négociateur de l'UE a également estimé que les avancées doivent permettre un "retrait ordonné" de Londres à la date du 29 mars 2019. En conséquence, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a demandé au président du Conseil européen, Donald Tusk, de constater ces "progrès décisifs" et de permettre ainsi de "conclure" les négociations sur le retrait.

Avec AFP