Le Premier ministre tunisien Youssef Chahed a nommé, lundi, 10 nouveaux ministres dans son gouvernement. L'objectif affiché est de renouveler l'exécutif et d'insuffler une nouvelle dynamique.
Le gouvernement tunisien amorce une mue. Lundi 5 novembre, le Premier ministre, Youssef Chahed, a nommé 10 nouveaux ministres dans le cadre d'un vaste remaniement. Avec cette décision, l’exécutif espère injecter une énergie nouvelle au sein du gouvernement, largement critiqué pour ses échecs à maîtriser la crise économique qui plombe la Tunisie depuis 2011.
Les ministères des Finances, des Affaires étrangères et de l’Intérieur sont cependant restés inchangés.
Une crise économique encore très présente
René Trabelsi fait partie des nouveaux entrants, nommé ministre du Tourisme. De confession juive, il est le troisième ministre juif à être nommé depuis 1956. L’ancien ministre des Affaires étrangères sous Ben Ali, Kamel Morjan, occupera le ministère de l’Emploi public, le principal employeur dans le pays.
Derrière ce remaniement, on trouve également l’impatience des bailleurs de fonds internationaux, dont le Fonds monétaire international (FMI), qui ont maintenu Tunis à flots avec des prêts se montant à des milliards de dollars.
Le président tunisien désapprouve
Sur le plan intérieur, l’échec à résoudre la crise économique a conduit Hafedh Caid Essebsi, le fils du président tunisien, à demander la démission du gouvernement de Youssef Chahed. Hafedh Caid Essebsi est également responsable du parti au pouvoir Nidaa Tounes.
Le président Beji Caid Essebsi lui-même désapprouve le remaniement, a fait savoir sa porte-parole, Saida Garrach, citée par l’agence Reuters. Pour autant, le président tunisien ne peut pas stopper le remaniement, qui devra être confirmé par le parlement, où Yousseff Chahed est majoritaire.
Avec Reuters