
Des Ukrainiens réfugiés dans une station de métro de Kiev, le 19 novembre 2025, durant une attaque aérienne russe. © Alina Smutko, Reuters
Une attaque russe de drones a visé la région ukrainienne de Kharkiv pour la troisième nuit consécutive, faisant 36 blessés dans sa capitale, a rapporté la police régionale, mercredi 19 novembre, tandis que la totalité de l'Ukraine se trouvait en état d'alerte aérienne.
La police régionale a fait état d'une "attaque massive" de drones contre les districts de Slobidsky et Osnovyansky de Kharkiv. Celle-ci a notamment endommagé "plus de dix immeubles d'habitation", d'après un message publié sur Telegram. Les forces de l'ordre ont recensé "36 blessés, dont des enfants".
D'après le gouverneur Oleg Synegoubov, les forces russes ont dirigé 19 drones contre cette ville proche de la frontière russe, la deuxième la plus peuplée du pays avant l'invasion lancée par Moscou en février 2022, et "un immeuble de neuf étages a été touché puis a pris feu".
Lors des deux nuits précédentes, des frappes russes de missile avaient fait au moins quatre morts dans la région de Kharkiv, dont une adolescente de 17 ans.
Appel à la prudence
Mercredi matin, la totalité de l'Ukraine se trouvait en état d'alerte aérienne. Les autorités de plusieurs villes de l'Ouest ukrainien ont appelé leurs administrés à la prudence. "L'ennemi attaque l'ouest de l'Ukraine avec des drones. N'ignorez pas l'alerte! Restez dans les abris", a ainsi écrit sur Telegram le maire de Lviv, dont la région a été plus épargnée que d'autres depuis 2022.
La Russie cible quasi quotidiennement le pays au moyen de drones ou de missiles. Les infrastructures énergétiques sont particulièrement visées, faisant craindre un rude hiver en Ukraine. Kiev vise de son côté régulièrement des dépôts et raffineries de pétrole et d'autres installations côté russe.
Sur le front, l'armée russe continue son avancée face à des forces ukrainiennes moins nombreuses, avec l'annonce lundi de la prise de trois nouveaux villages sur la ligne de front orientale.
Moscou continue d'exiger pour condition préalable à tout cessez-le-feu la reconnaissance par Kiev de la cession de territoires, une capitulation de facto jugée inacceptable pour les Ukrainiens.
Avec AFP
