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Benjamin Netanyahu se rend sur le plateau du Golan syrien et provoque la colère de Damas
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, s'est rendu, mercredi, auprès des troupes déployées en Syrie, de l'autre côté de la ligne de démarcation entre les deux pays toujours en guerre. De son côté, Damas a dénoncé une "violation" de sa souveraineté, accusant Israël d'empiéter sur une zone tampon censée séparer les forces des deux États.
Photo d'archive – Un soldat israélien monte la garde dans la ville de Majdal Shams, située dans le plateau du Golan contrôlé par Israël, le 17 juillet 2025. © Leo Corre, AP

En se rendant auprès de troupes israéliennes déployées au-delà de la ligne de démarcation en Syrie, Benjamin Netanyahu a provoqué, mercredi 19 novembre, la colère de Damas, qui a qualifié cette visite de "violation" de sa souveraineté.

La Syrie "condamne avec la plus grande fermeté cette visite illégale [...] qu'elle considère comme une grave violation de [s]a souveraineté et intégrité territoriale", a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué, dénonçant une "nouvelle tentative" israélienne "d'imposer un fait accompli qui contredit les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité". 

Un peu plus tôt, le Bureau du Premier ministre indiquait dans un communiqué que  "M. Netanyahu a visité aujourd'hui [mercredi] la zone tampon en Syrie, accompagné des ministres de la Défense Israël Katz, et des Affaires étrangères Gideon Saar, du chef d'état-major Eyal Zamir, du chef du Shin Bet [Sécurité intérieure, NDLR] David Zini", entre autres.

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Dans la foulée du renversement du dirigeant syrien Bachar al-Assad en décembre 2024, Israël a envoyé des troupes dans la zone démilitarisée patrouillée par l'ONU sur le plateau du Golan syrien, disant n'avoir aucune confiance dans le nouvel homme fort de Damas, l'ex-jihadiste Ahmed al-Charaa.

La zone démilitarisée sépare la partie du Golan syrien occupée par Israël depuis 1967 (et annexée unilatéralement par une loi israélienne de 1981 jugée nulle et non avenue par les Nations unies) du reste de la Syrie.

"Protection de nos alliés druzes"

"Nous attachons une importance immense à notre capacité, tant défensive qu'offensive ici, à la protection de nos alliés druzes, et surtout à la protection de l'État d'Israël et de sa frontière nord bordant l'autre côté du Golan", a déclaré Benjamin Netanyahu lors de cette visite selon une vidéo diffusée par son bureau.

Benjamin Netanyahu s'est rendu sur un poste de l'armée israélienne avant de tenir une "réunion de sécurité", et de répondre à des questions de soldats, indique le communiqué israélien. Celle-ci intervient une semaine après que Ahmed al-Charaa a été reçu à Washington par son homologue américain Donal Trump.

Ce dernier souhaiterait voir la Syrie intégrer les accord dits d'Abraham, succès diplomatique du président américain ayant permis, lors de son premier mandat, une normalisation des relations d'Israël avec trois pays arabes (Bahreïn, Émirats arabes unis et Maroc).

Mais lors de sa visite à Washington - une première pour un président syrien – Ahmed al-Charaa a déclaré que rien ne pressait et que l'occupation israélienne du Golan constituait un obstacle à une telle perspective. Il a néanmoins laissé entendre que les bons offices du président américain pourraient aider dans les discussions.

Avec AFP