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La Suisse entre dans l'espace Schengen

Ce jeudi à minuit, conformément aux accords Schengen, l'Union européenne et la Confédération Helvétique ont supprimé les contrôles d'identité systématiques à leurs 1 888 kilomètres de frontières terrestres communes.

AFP - L'Union européenne et la Confédération Helvétique vont supprimer les contrôles d'identité systématiques à leurs frontières terrestres jeudi à minuit avec l'entrée en vigueur des accords Schengen.

Les passagers dans les aéroports devront attendre le 29 mars 2009 pour l'allégement des contrôles entre la Suisse et ses voisins de l'Union européenne.

Les Suisses, qui ne sont pas membres de l'UE et sont intraitables sur leur indépendance vis-à-vis de Bruxelles, ont cependant voté en 2005 par référendum leur entrée dans l'espace Schengen.

Si les contrôles d'identité sont supprimés aux 1.888 kilomètres de frontières de la Suisse, il faut toujours déclarer les marchandises, la Suisse étant très restrictive sur les importations de produits agricoles comme le vin ou la viande, bien moins chers de l'autre côté de la frontière.

Avec l'entrée dans Schengen, la Suisse a relié sa base de données au système électronique de recherche SIS (système d'information Schengen) de l'UE, permettant ainsi aux forces de l'ordre helvétiques de mieux tracer les délinquants et criminels.

De même, la Confédération a rejoint le règlement de Dublin, déterminant l'Etat membre responsable de l'examen d'une demande d'asile présentée sur son territoire, évitant ainsi qu'un requérant d'asile présente des demandes simultanées dans plusieurs pays de l'UE.

Mais l'entrée de la Suisse dans l'espace Schengen pourrait être très vite remise en question par un vote populaire sur l'ouverture de son marché du travail aux Roumains et Bulgares.

Les Suisses, habitués aux référendums, doivent en effet se prononcer le 8 février sur la reconduction des accords de libre circulation, portant sur l'ouverture aux travailleurs de l'UE, à l'occasion de leur extension à la Bulgarie et à la Roumanie.

En cas de "non", cela poserait "un problème majeur et nous devrions interrompre la présence de la Suisse dans Schengen", a averti Bruxelles.