logo

"Ça se passe en Europe : une journaliste bulgare assassinée"

Dans la presse, lundi 8 octobre, la disparition du journaliste saoudien Jamal Kashoggi après son entrée au consulat d'Arabie saoudite en Turquie. L’assassinat de la journaliste bulgare Viktoria Marinova. Et un vol de Lego Star Wars qui finit (assez) bien.

Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook

Dans la presse, ce matin, l’incertitude sur le sort du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, disparu depuis qu’il est entré dans le consulat de son pays mardi dernier à Istanbul, en Turquie.

Où est le journaliste saoudien   ?", demande le journal turc Daily Sabah, qui prévient que si l’Arabie saoudite a fait assassiner un journaliste dissident dans une représentation diplomatique dans un pays étranger, alors elle mérite d’être désignée comme un État voyou plus que n’importe quelle nation dans le monde". Une mise en garde qui tranche avec le ton plus conciliant d’un autre journal turc, Hurryiet, citant le président Recep Tayyip Erdogan, qui dit "attendre les résultats de l'enquête judiciaire" en cours. Une prudence que ne manque pas de relever le journal saoudien Arab News, reprenant la réaction de Riyad : "Les autorités saoudiennes affirment que ce journaliste est bien ressorti du consulat d’Istanbul, et ont diligenté une enquête pour faire la lumière sur cette affaire", alors que plusieurs anonymes de la police turque et du parti AKP au pouvoir, affirment que Jamal Kashoggi aurait été tué peu de temps après son arrivée au consulat

Pour le moment, la Turquie semble chercher à éviter une crise diplomatique. L’Orient Le Jour évoque néanmoins "les ingrédients d’une crise sans précédent" entre Istanbul et Riyad. Jamal Kahoggi, rappelle le journal libanais, est – ou était    l’un des rares journalistes saoudiens en vue à élever la voix contre la répression ordonnée par le prince héritier Mohamed Ben Salmane contre les dissidents du royaume, un contributeur régulier, notamment, du prestigieux Washington Post. "Jamal Kashoggi pensait que, où qu’il se trouve, il était de son devoir de prendre la parole et d’appeler à la réforme en Arabie saoudite"   : la biographie du journaliste par Middle East Eye ressemble déjà à un hommage posthume. Le site d’information rappelle notamment que l’opposition de Jamal Kashoggi, - "une espèce différente de Saoudien" –, au prince héritier l’avait amené à s’exiler aux États-Unis l'année dernière, par crainte d'être arrêté. L’affaire Kashoggi est résumée par un dessin du quotidien panarabe de Londres Al Quds Al Araby, qui le montre pris au piège de son propre métier, son stylo, dont l’encre se transforme en mare de sang.

Viktoria Marinova, une journaliste bulgare de 30   ans, a elle été retrouvée assassinée, samedi, dans un parc. Selon le site Balkan Insight, la police bulgare a confirmé hier la mort de cette jeune femme, qui dirigeait une chaîne d'information locale. Elle avait fait intervenir, sur son antenne deux journalistes qui enquêtaient sur une affaire de corruption liée à une entreprise de construction soupçonnée d'avoir détourné des financements européens – deux journalistes qui avaient été arrêtés le mois dernier, par la police bulgare. "Ça se passe en Europe  : une journaliste bulgare assassinée", peinent à croire Les Échos, qui rappellent néanmoins qu’au moment de ces arrestations, Reporters sans frontières avait alerté sur le fait que les journalistes bulgares sont exposés à "de nombreuses formes de pression et d'intimidation" , notamment face à des " oligarques exerçant un monopole médiatique et à des autorités soupçonnées de corruption et de liens avec le crime organisé". Le quotidien français rappelle aussi que la Bulgarie est le pays le plus mal classé en matière de liberté de la presse dans toute l'Union européenne, où Viktoria Marinova est la troisième journaliste à être assassinée en moins d'un an, après la journaliste maltaise Daphne Caruana Galizia et le journaliste slovaque Jan Kuciak, tué par balles avec sa compagne.

On ne se quitte pas là-dessus. Disons-nous plutôt à demain avec une histoire qui finit bien, celle d’un passionné de Lego Star Wars, dont la mésaventure a ému les internautes du monde entier, d’après The Telegraph. Louis, un habitant de la banlieue parisienne, fan de Lego Star Wars, avait posté un message sur les réseaux sociaux où il racontait, en larmes, le vol de sa précieuse collection, estimée à près de 16   000 euros - une perte non seulement financière mais aussi affective pour ce passionné. Son désarroi a tellement ému les internautes que ces derniers lui ont non seulement envoyé des centaines de messages de soutien, mais mis aussi la main à la poche, pour l’aider à reconstituer sa collection. Il aurait recueilli à ce jour plus de 12   000 euros de promesses de dons. Il a peut-être perdu ses Lego, mais la force semble être restée avec lui.

Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.