
L'ancien chargé de mission de l'Élysée, Alexandre Benalla, mis en examen notamment pour violences en réunion, était entendu par les juges, vendredi matin 5 octobre, au tribunal de Paris.
Alexandre Benalla, dont l'audition devant les juges d'instruction la semaine dernière avait été reportée, est arrivé, vendredi 5 octobre, vers 9 h 40, au tribunal de Paris en compagnie de ses avocats, Jacqueline Laffont et Pierre Haïk.
L'ancien collaborateur du président Macron, mis en examen pour des soupçons de violences et d'ingérence dans l'action de la police en marge des manifestations du 1er-Mai, doit être interrogé par les juges pour la première fois sur le fond de l'affaire qui empoisonne l'exécutif depuis cet été.
Mis en examen le 22 juillet, il avait gardé le silence lors de son bref passage devant les magistrats, après deux jours de garde à vue à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).
Le jeune homme de 27 ans en était ressorti avec une mise en examen pour "violences en réunion", "immixtion dans l'exercice d'une fonction publique", "port public et sans droit d'insignes réglementés", "recel de détournement d'images issues d'un système de vidéoprotection" et "recel de violation du secret professionnel".
Des images de la préfecture sur les réseaux sociaux
L'affaire avait démarré le 18 juillet, lorsque le quotidien Le Monde avait publié des images montrant Alexandre Benalla et un employé de La République en Marche, Vincent Crase, en train de rudoyer un couple sur la place de la Contrescarpe, lors d'un rassemblement de manifestants du 1er-Mai qui avait dégénéré dans le quartier Latin.
Le 10 août, l'information judiciaire a été étendue à d'autres possibles violences d’Alexandre Benalla, un peu plus tôt dans la journée du 1er-Mai au jardin des Plantes, des faits sur lesquels il n'a pas encore été interrogé et pour lesquels il n'est pas mis en examen à ce stade.
Les enquêteurs cherchent également à savoir comment des images vidéo de la préfecture, illégalement transmises à Alexandre Benalla le 18 juilllet, se sont retrouvées sur les réseaux sociaux, diffusées par le compte twitter @frenchpolitic, un soutien affiché du mouvement présidentiel.
Avec AFP