Emmanuel Macron a accepté la démission du ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, qui entend briguer la mairie de Lyon. En attendant la nomination d’un successeur, le Premier ministre, Édouard Philippe, assurera son intérim.
Au lendemain d'un premier refus, Emmanuel Macron a "accepté la démission de Gérard Collomb et demandé au Premier ministre d'assurer son intérim dans l'attente de la nomination de son successeur" au ministère de l'Intérieur, a annoncé l'Élysée à l'AFP dans la nuit de mardi à mercredi 3 octobre.
"Le Conseil des ministres", mercredi à partir de 10h, se déroulera "avec le gouvernement ainsi constitué", a ajouté la présidence. Gérard Collomb, n°2 du gouvernement, avait remis sa démission pour la deuxième fois en 48 heures mardi afin de "se consacrer à Lyon" pour reprendre la mairie de la capitale des Gaules.
Le Premier ministre Édouard Philippe a dans la foulée de cette annonce annulé un voyage officiel prévu en Afrique du Sud jeudi et vendredi, a fait savoir Matignon.
"Regrettable"
Cueilli en pleine séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale par cette annonce dans un entretien publié sur le site internet du Figaro, Édouard Philippe avait répondu qu'il proposerait au chef de l'État "les décisions qui s'imposent".
L'entourage d'Emmanuel Macron avait déclaré que le président conservait "toute son amitié à l'égard de Gérard Collomb". "Il trouve regrettable que Gérard Collomb se soit mis dans la situation le conduisant à devoir démissionner", ajoutait-on.
Depuis l'annonce le mois dernier de ses intentions pour les municipales de 2020 à Lyon, Gérard Collomb, qui comptait initialement rester place Beauvau jusqu'après les européennes de mai 2019, se trouvait fragilisé. Dans l'opposition comme au sein même de son ministère, de nombreuses voix se sont élevées pour réclamer son départ.
Avec AFP et Reuters