Alors qu'une centaine de personnes ont trouvé la mort dans plusieurs attaques contre la "zone verte" de Bagdad, le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, a promis de prendre les mesures nécessaires à l'éradication des actes terroristes.
AFP - Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki veut une réévaluation des mesures de sécurité en Irak après deux attentats contre les ministères des Affaires étrangères et des Finances à Bagdad qui ont fait au moins 95 morts.
"Les opérations criminelles d'aujourd'hui appellent sans aucun doute à une réévaluation de nos plans et des moyens sécuritaires pour affronter les défis terroristes", a indiqué le Premier ministre dans un communiqué.
Il a également appelé à une "coopération accrue entre les services de sécurité et les Irakiens". Il n'a toutefois pas donné de détails sur les mesures que le gouvernement envisage de prendre pour éviter d'autres attentats de cet ampleur.
Le Premier ministre fait de l'amélioration de la sécurité en Irak son cheval de bataille et a ordonné le retrait des murs de protection contre les explosions et de nombreux barrages qui obstruaient les rues de la capitale irakienne.
Les murs de protection en béton et un barrage devant le ministère des Affaires étrangères, où l'attentat le plus meurtrier a eu lieu, ont été retirés il y a à peine deux mois.
Ces attentats sont une "tentative de faire dérailler le processus politique et saper les élections parlementaires qui se tiendront au début de l'année prochaine", a ajouté M. Maliki.
M. Maliki à convoqué les principaux chefs de la sécurité en vue de réévaluer "les plans de sécurité et moyens pour affronter les groupes terroristes". "Il a été décidé de prendre des mesures rapides pour assurer la sécurité à Bagdad afin de contrer les plans terroristes visant à ranimer la violence avant les élections" législatives de janvier, a indiqué son bureau.
Au moins 95 personnes ont été tuées et 563 blessées mercredi dans deux attentats contre les ministères des Affaires étrangères et des Finances à Bagdad, dans un défi de l'insurrection contre le gouvernement.
Il s'agit de la journée la plus meurtrière à Bagdad depuis le 1er février 2008 où 98 personnes avaient été fauchées par un attentat dans un marché populaire.
Les autorités ont aussitôt accusé les nostalgiques de Saddam Hussein et les extrémistes d'Al-Qaïda d'avoir perpétré ces attentats.