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"Le visage d'un ange, le coeur d'une lionne"

A la une de la presse, ce lundi 30 juillet, la sortie de prison de la militante palestinienne Ahed Tamimi, condamnée pour avoir giflé deux soldats israéliens. Les dernières flèches décochées par l’ex-président du Zimbabwe, Robert Mugabe, à l’occasion d’élections historiques. Une scène de harcèlement de rue ordinaire à Paris. Et la victoire du Geraint Thomas sur le Tour de France.

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A la Une de la presse, la libération, hier, d’Ahed Tamimi, cette jeune Palestinienne de 17 ans, condamnée pour avoir giflé deux soldats israéliens, en décembre dernier.

Largement médiatisés, son geste puis sa condamnation à 8 mois de prison par un tribunal militaire israélien, ont fait d’Ahed Tamimi un symbole de la résistance palestinienne à l’occupation – un combat que la jeune fille a appelé à «continuer» dès sa sortie de prison, d’après The Jerusalem Post, qui la montre en compagnie du président de l’Autorité palestinienne. Mahmoud Abbas a accueilli Ahed Tamimi en «héroïne», d’après le quotidien israélien, qui critique «la guerre d’opinion» à laquelle se livrerait la jeune fille, baptisée ironiquement «Shirley Temper», «Shirley en colère», en référence à feu la jeune actrice américaine aux boucles blondes, Shirley Temple. Le physique angélique d’Ahed Tamimi est évoqué aussi par Arab News, qui écrit qu’elle a «le visage d’un ange et le cœur d’une lionne». D’après le journal saoudien, la jeune fille aurait poursuivi ses études pendant sa détention, et aurait l’intention de se spécialiser dans le droit, pour lutter contre l’occupation israélienne «par des moyens légaux». «Fin du cauchemar pour Ahad Tamimi», titre L’Humanité. Le journal français rappelle que des centaines d’autres mineurs palestiniens sont encore détenus dans les prisons israéliennes, et dénonce aussi le fait qu’Ahed Tamimi a été plus lourdement condamnée que le soldat franco-israélien Elor Azaria, qui n’a purgé, lui, que neuf mois de prison pour avoir abattu un assaillant palestinien blessé qui ne posait plus aucun danger.

Lui, a 94 ans. Robert Mugabe, l’ex-président du Zimbabwe, a déclaré hier soutenir l’opposition, pour la présidentielle d’aujourd’hui. L’ancien chef de l’Etat, renversé en novembre dernier par ses camarades de parti, fait la Une du Financial Times, qui annonce que Mugabe «décoche ses flèches», alors que son pays vote pour un autre que lui pour la première fois depuis 40 ans. Le journal américain raconte «l’extraordinaire conférence de presse de deux heures» donnée hier par l’un des derniers survivants des guerres de libération africaines – qui a appelé « ans ironie apparente» ses compatriotes à se débarrasser de ceux qui ont recours aux armes «pour conduire la politique et supprimer les libertés». Une diatribe contre ses ex-camarades de la Zanu-PF en général, et son ex-compagnon de route et nouvel homme fort du Zimbabwe en particulier, Emmerson Mnangagwa, donné favori pour ce scrutin, d’après le journal sud-africain Die Burger. Mais quoi qu’en dise Mugabe, le Zimbabwe, lui, semble avoir tourné la page. Le journal zimbabwéen The Chronicle ne mentionne nulle part son intervention d’hier soir, et évoque des élections «historiques» – auxquelles participent 23 candidats pour la seule présidentielle, un record.

En France, une vidéo, largement partagée sur les réseaux sociaux, suscite beaucoup d’émotion, les images d’une jeune femme giflée par un homme, qui l’avait harcelée dans la rue. Parce qu’elle avait refusé de se laisser importuner, Marie, une étudiante parisienne de 22 ans, a été agressée mardi dernier en pleine rue, une scène filmée par des caméras de surveillance, et qui donnerait «la preuve par l’image» de ce que des milliers de femmes subissent chaque jour, d’après Le Parisien, pour qui l’affaire relance le débat sur la répression du harcèlement de rue, que la secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les hommes et les femmes, Marlène Schiappa, promet de sanctionner dès l’automne – sous la forme d’une amende entre 90 et 750 euros. Marie, elle, dit que « ce n’est pas (elle) le plus important, (mais) la cause de toutes les femmes. Ça arrive tous les jours, elles le disent. Tant que le phénomène se poursuivra, on n’en parlera jamais assez».

On ne se quitte certainement pas là-dessus, mais plutôt avec la joie du Gallois Geraint Thomas, de l’équipe Sky, qui a remporté hier le Tour de France 2018. Une victoire, que dis-je, un «triomphe» – à la Une de la plupart des journaux outre-Manche, que ce soit en version française, comme du côté du journal The I, qui salue le «triomphe for Thomas» devant l’Arc de Triomphe. Ou en version anglaise, avec ce «final triumph» du Times, même photo à l’appui. L’édition sports du tabloïd The Mirror montre lui Geraint Thomas sur la première place du podium brandissant le drapeau gallois, orné d’un dragon rouge. Un drapeau également à la Une de L’Equipe, consacrée au «Prince de Galles» Geraint Thomas, qui a permis hier à son équipe Sky de s’adjuger son sixième succès en sept éditions. Quasiment un sans-faute.

Le Tour de France, c’est donc fini, enfin presque. A celles et ceux qui auraient déjà la nostalgie du Tour, je recommande de jeter un cil au Huffington Post, qui nous apprend que le cyclisme déteint beaucoup ces temps-ci sur la mode et que même si le Tour est fini, on peut donc continuer à enfiler le cycliste sans complexes. Comme en témoigne la délicieuse tenue portée par mon amie, l’inénarrable Kim Kardashian, qui a opté pour une version satinée argentée. Vu sur Instagram.

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