
L'épouse du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, Sara, a été inculpée jeudi de fraude dans le cadre d'une enquête sur des détournements de fonds publics, a annoncé le ministère israélien de la Justice.
L'épouse du Premier ministre israélien Sara Netanyahou a été mise en examen, jeudi 21 juin, pour "fraude" et "abus de confiance", a annoncé le ministère de la Justice dans un communiqué.
Sous le coup d'une enquête de police depuis plus d'un an, la femme de Benjamin Netanyahou, qui dément ces accusations, est soupçonnée d'avoir fait passer aux frais du contribuable des centaines de repas fins commandés entre 2009 et 2013 et représentant "plus de 350 000 shekels" (83 000 euros), selon le ministère de la Justice.
Avec l'aide d'un proche collaborateur, elle est suspectée d'avoir menti sur le fait qu'il n'y avait pas de cuisinier à la résidence officielle du Premier ministre. Or, les réglementations en vigueur interdisent de passer des commandes auprès de restaurants si un cuisinier est employé à la résidence.
Le Premier ministre également visé pour corruption
Benjamin Netanyahou est lui-même visé directement par deux enquêtes pour corruption. Il est soupçonné d'avoir reçu pour un million de shekels (240 000 euros) de cadeaux de luxe de riches personnalités en échange de faveurs.
Dans une autre affaire, les enquêteurs cherchent à savoir s'il a tenté de conclure un accord secret avec un quotidien populaire pour une couverture favorable. Il a été interrogé à plusieurs reprises par les policiers. Il dément les accusations, refusant de démissionner et invoquant une "chasse aux sorcières".
Benjamin Netanyahou et sa famille ont à plusieurs reprises été confrontés à des démêlés judiciaires. En 2000, lui et son épouse Sara avaient fait l'objet d'une enquête dans une affaire de corruption alors qu'il était au pouvoir entre 1996 et 1999. La justice avait finalement renoncé à les inculper, faute de preuves.
Avec AFP et Reuters