Au menu de cette revue de presse française, jeudi 15 février, l'appel lancé par un sans-abri à Emmanuel Macron, la réforme du sacro-saint baccalauréat, le fléau du harcèlement au travail, et la défaite du PSG face au Real Madrid en Ligue des champions.
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Au menu de cette revue de presse française, jeudi 15 février, l’appel de Moncef, un pizzaïolo sans domicile fixe, qui interpelle directement Emmanuel Macron sur la situation des sans-abri.
"Ceux qui dorment dehors le font par choix", ont déclaré des responsables de la majorité. Ils ne seraient qu'"une cinquantaine" en France, a assuré le secrétaire d’État, Julien Denormandie. Il n’y aura plus de SDF à la fin de l’année 2017, avait promis Emmanuel Macron. C’est à eux que s’adresse Moncef, qui dit dans Libération qu’il "ne demande pas la 'bella vita' , juste une petite chambre et la dignité". "Regardez, là, mon portefeuille : j’ai une carte bleue, un permis de conduire, tous les papiers qu’on puisse imaginer. Pourtant, tous les soirs, j’appelle le 115. Tenez, monsieur Macron, essayez une fois. Composez le 115 (le numéro d’urgence pour les sans-abris). Vous allez patienter deux, trois heures, avant de décliner votre vie de A à Z. Chaque jour, c’est le même cirque. Avec un peu de chance, ils vous trouveront une place dans un centre d’accueil."
L'Obs demande la mise en place d’un "plan d’action hors norme" pour mettre un terme à cette situation. "Contrairement à ce que certains voudraient laisser croire pour mieux s'exonérer de leurs nouvelles responsabilités, les SDF ne sont pas de joyeux vagabonds s'en allant, les poings dans les poches crevées, admirer le doux frou-frou des étoiles", assène le magazine, qui attend " des mesures pour éradiquer la pauvreté et une politique de grande envergure pour le logement social", mis à mal par la réduction d’1,7 milliard d'euros de son budget, et menacée par l’assouplissement de la loi qui impose aux communes un quota de 20 % à 25 % de logements sociaux. Et c’est sans évoquer le problème des très mal logés, sur lequel revient ce long reportage de France 24, qui s’est rendu dans un bidonville de Nantes, en Loire-Atlantique, l’un de ces quelque 570 bidonvilles répartis sur le territoire français où vivraient près de 16 000 personnes, pour la plupart originaires d’Europe de l’Est.
Il est aussi beaucoup question, ce matin, de l’annonce, mercredi, par le gouvernement, de la réforme du baccalauréat et de la fin des séries au lycée. Souvent annoncée, jamais entreprise, la réforme du sacro-saint examen est enfin arrivée – c’est une révolution, un "big bang", d’après La Croix. Quatre épreuves finales, un contrôle continu renforcé et un grand oral : le baccalauréat nouveau devrait voir le jour dès 2021, d’après le ministre de l'Éducation nationale – dont Le Figaro salue "l’ambitieuse réforme". "Comme par miracle, l’école frémit mais ne se révolte pas", peine à croire le journal, qui voit en Jean-Michel Blanquer "l’atout réformateur" d’Emmanuel Macron. Mention très bien, également, décernée par L'Opinion – qui estime que le ministre vient de parvenir à "décrocher son bac pol", son bac politique. Bref, Jean-Michel Blanquer, c’est le "chouchou de la classe", ironise Le Parisien, qui cite les nombreux commentaires émerveillés à son sujet. "Il est dans la maîtrise, on ne sait jamais vraiment ce qu’il pense au fond, tout en paraissant enthousiaste, limite sentimental. Ce type est un vrai oxymore, un techno-sensible", professe "un cadre de l’Éducation nationale".
Un bémol, toutefois, dans ce concert de louanges, du côté de Libération, qui s’interroge sur les objectifs réels de cette réforme et sur ses risques. Nouveau bac : "Ça passe, mais gare à la casse", prévient le journal, qui se demande si cette réforme va "aggraver le décrochage d’une partie de la population scolaire aux origines modestes". Plus sceptique encore, l’historien de l’éducation Claude Lelièvre estime dans Libération qu’"en ne prenant pas le risque d’instaurer un vrai contrôle continu", Jean-Michel Blanquer "passe à côté d’une réforme d’ampleur". "Le scénario retenu n’a rien d’historique."
À noter également, le lancement, par le Défenseur des droits, d’une campagne nationale contre le harcèlement au travail. Une femme sur cinq est encore victime de ce fléau, rappelle L'Humanité, qui cite une membre de l’équipe du Défenseur des droits. Selon elle, "il n’y aura pas de lutte contre le harcèlement sexuel sans lutte contre les inégalités économiques et sociales". Aucun milieu n’est épargné, comme en témoignent les révélations faites hier par l’ONG Médecins sans frontières, qui a reconnu avoir été confrontée à 24 cas de harcèlement ou d’abus sexuels en 2017 – des révélations, rappelle L'Obs, dans le sillage des accusations de viols visant une autre ONG – l’association Oxfam.
Un mot, pour terminer, de la défaite du PSG face au Real de Madrid, mercredi soir, en 8e de finale aller de la Ligue des champions. Les supporters parisiens ont un gros chagrin, mais heureusement, L'Équipe est là pour les consoler. "Ce n’est pas fini", titre le journal, en évoquant avec lyrisme "celui qui attend sa revanche, guidé par la certitude qu’il n’est pas trop tard et (ces) battus (qui) ont le droit de rêver à un destin de héros". Le match retour aura lieu le 6 mars prochain.
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