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Au menu de cette revue de presse française, jeudi 1er février, l’offensive turque sur l’enclave kurde syrienne d’Afrin, celle des Taliban en Afghanistan. Un classement surprenant des paradis fiscaux. Des manifs contre la réforme de l’enseignement supérieur. Et le jeu des femmes aux échecs.

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Au menu de cette revue de presse française, l’offensive turque sur l’enclave d’Afrin, au Kurdistan syrien, qui a fait au moins 65 morts parmi les civils en 10 jours.

Recep Tayip Erdogan, a annoncé que cette offensive ne cesserait pas «avant l’élimination de la menace terroriste» - avant qu’il ne vienne à bout des combattants kurdes de Syrie, dont il redoute que l’exemple fasse des émules chez lui, d’après la Croix, qui rapporte qu’«il n’a pas échappé aux Kurdes, de Syrie, mais aussi de Truquie, d’Irak ou d’Iran, que les voix sont timides dans la critique de cette opération militaire, y compris aux Etats-Unis, qui ont appuyé les Kurdes de Syrie pour lutter contre le groupe Etat islamique». Le journal évoque «la menace» qui plane aujourd’hui sur la région d’Afrin, une enclave autonome, dans un contexte déjà défavorable pour les Kurdes, également confrontés à la reprise en main de Bagdad depuis le référendum sur l’indépendance du Kurdistan irakien, en septembre dernier. «Là encore, relève la Croix, les Kurdes n’ont pas reçu le soutien attendu de leurs alliés occidentaux». «Simple passe critique pour les Kurdes, ou fin de leurs espoirs d’autonomie?». La Croix a posé la question à trois intellectuels kurdes, dont le musicien Salah Ammo, un Kurde syrien aujourd’hui réufgié à Vienne. Avec amertume, il parle de la situation à Afrin comme «un modèle réduit de ce qu’il se passe dans le reste du monde, qui ressemble à un vaste surpermarché». «Il est bien évident, dit-il que la morale et les principes ne jouent là aucun rôle», car «tout n’est qu’une question d’équilibre et de bénéfices géopolitiques» - personne ne disant rien à Recep Tayip Erdogan, «par peur qu’il ouvre les portes de la Turquie, et permette aux réfugiés de se rendre en Europe». Salah Ammo regrette le «manque d’unité des Kurdes», et déclare néanmoins que «ce n’est pas la fin du Kurdistan en Syrie», que «les guerres peuvent tuer des hommes, mais pas leurs rêves ni leurs idées».

En Afghanistan, les Taliban reviennent, eux, en force, comme en témoigne la récente vague d’attentats. Le Figaro rappelle que cette offensive intervient alors que Donald Trump espérait imposer un rapport de force favorable aux négociations, après 16 ans de guerre - le conflit le plus long de l’histoire américaine. Son Administration a finalement fait le choix de renforts militaires – mais «au service de quelle stratégie politique?», s’interroge le journal, qui dit n’en voir «pas un indice, ni à la Maison-Blanche ni au Pentagone». «Pourtant, relève le Figaro, le grand jeu est plus complexe que jamais. En Afghanistan se croisent les intérêts de la Chine, de l’Inde, du Pakistan, des pays du Golfe, de la Russie, favorisant la versatilité des alliances», tandis que «les djihadistes en perdition de Daech au Levant y affluent».

Les Etats-Unis seraient devenus, par ailleurs, le deuxième paradis fiscal au monde, selon une ONG qui lutte contre l’évasion fiscale. D’après Tax Justice Network, la Suisse, connue pour son attachement au secret bancaire, domine quant à elle toujours son classement sur «l’opacité financière» dans le monde – un classement qui bouscule aussi un certain nombre d’idées reçues, d’après le site de France24 – qui précise que l’Allemagne arrive en 7ème position, devant les îles Vierges britanniques, ou encore Chypre, et la France à la 25ème place, devant l’Irlande, pourtant régulièrement accusée de servir de paradis fiscal pour multinationales comme Apple et Google.

A noter également, la mobilisation, aujourd’hui en France, de syndicats de l’enseignement supérieur et d’associations lycéennes contre la réforme des universités. Les détracteurs de cette réforme, la soupçonnent de mettre en place une sélection déguisée, craignant qu’elle aggrave les inégalités entre les élèves. «La concurrence va-t-elle s’imposer «mine de rien», comme le rêve Emmanuel Macron?», s’inquiète l’Humanité, qui voit déjà les universités revenir à la case «sélection», «cinquante ans après (mai) 68» - synonyme, en France, de démocratisation de l’enseignement supérieur.

Un mot, également, du placement en garde à vue, hier, de l’islamologue Tariq Ramadan, après l’ouverture d’une enquête pour viols et violences volontaires. D’après le Parisien, le prédicateur, qui dément ces accusations, pourrait être confronté aujourd’hui à l’une de ses deux victimes présumées - des femmes dont les témoignages ont émergé dans le sillage du scandale Weinstein, rappelle le journal, en évoquant «la complexité de ces affaires de viols présumés relativement anciennes».

Pour terminer, je vous propose de jeter un cil au Figaro, qui revient sur les résultats d’une étude publiée par la revue Psychological Science. Une enquête qui ferait apparaître que les joueuses d’échecs réussissent mieux lorsqu’elles jouent contre un homme que contre une femme...

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