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L'enfant, qui se rendait à un cours de soutien scolaire, a été frappé lundi soir par deux jeunes à Sarcelles. Alors que le parquet de Pontoise a retenu le mobile antisémite, Emmanuel Macron a dénoncé sur Twitter un "acte ignoble".

Dans la soirée du lundi 29 janvier, un garçon de huit ans qui portait une kippa a été frappé par deux jeunes à Sarcelles, dans la région parisienne. "Ils l'ont fait chuter au sol et lui ont porté des coups", a indiqué une source policière. Selon la victime, les agresseurs étaient âgés d'une quinzaine d'années.

"Les auteurs n'ont rien verbalisé durant l'agression et n'ont dérobé aucun objet appartenant à la victime, dont la kippa était visible", a fait savoir le parquet, pour qui "le mobile antisémite est donc retenu pour le moment." L'enfant a été agressé alors qu'il se rendait à un cours de soutien scolaire.

"À chaque fois qu’un citoyen est agressé en raison de son âge, de son apparence ou de sa confession, c’est toute la République qu’on agresse", a réagi sur Twitter Emmanuel Macron. "C’est toute la République qui se dresse particulièrement aujourd’hui aux côtés des Français de confession juive pour combattre avec eux et pour eux chacun de ces actes ignobles."

Un petit garçon de 8 ans a été agressé aujourd’hui à Sarcelles. Parce qu'il portait une kippa. À chaque fois qu’un citoyen est agressé en raison de son âge, de son apparence ou de sa confession, c’est toute la République qu’on agresse. 1/2

  Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 31 janvier 2018

De son côté, le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a condamné dans un communiqué "avec la plus grande fermeté (cette) lâche agression", qui est "contraire à nos valeurs les plus fondamentales".

"Forte recrudescence d'actes antisémtites"

Le 10 janvier, une écolière juive qui se rendait au lycée avait été frappée au visage par un individu encapuchonné, également à Sarcelles, où vit une importante communauté juive. Des associations et le président du Consistoire israélite avaient dénoncé une agression au mobile antisémite, qualification qui n'est pas retenue par le parquet à ce stade.

Le président du Consistoire, Joël Mergui, s'était inquiété mi-janvier d'une "forte recrudescence d'actes antisémites" et avait appelé le ministre de l'Intérieur a "enrayer" cette "dangereuse spirale".

Les chiffres des actes antisémites ont baissé de 7 % au cours des onze premiers mois de 2017, après un repli significatif (-58,5 %) en 2016, selon des données du ministère de l'Intérieur.

Avec AFP