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C'est un nouveau ministère. Le gouvernement britannique a ouvert un poste pour travailler sur la question de la solitude qui touche plus d'une personne sur dix au Royaume-Uni.

Vivre sans ressources financières est le signe d'une fracture sociale. Mais manquer d'un entourage proche en est aussi un. Au Royaume-Uni, ce problème qui concerne environ neuf millions de personnes va être pris en compte au niveau gouvernemental. "Pour un trop grand nombre de personnes, la solitude est la triste réalité de la vie moderne", a regretté la Première ministre Theresa May dans un communiqué.

"Nous devons tous faire quelque chose, en mémoire de Jo, pour mettre fin pour de bon à l'acceptation de la solitude", a-t-elle fait remarquer, en allusion à la députée Jo Cox, assassinée en 2016 par un militant d'extrême droite. En effet, l'élue travailliste de 41 ans dirigeait une commission chargée de la question de la solitude. C'est aussi elle qui avait recommandé la nomination d'un ministère dédié à ce combat. Celui-ci sera pris en main par la secrétaire d'État chargée du Sport et de la Société civile, Tracey Crouch.

Personnes âgées vivant seules

Le profil type du citoyen britannique esseulé est une personne âgée de plus de 75 ans qui vit seule. Actuellement, on dénombre environ 200 000 citoyens britanniques qui peuvent passer plus d'un mois sans avoir la moindre interaction avec un proche, selon les chiffres du gouvernement. On estime par ailleurs que la moitié des personnes âgées de 75 ans et plus – soit environ deux millions de personnes – vivent seules et que 85 % des jeunes adultes handicapés se sentent isolés.

Pour rompre cette insoutenable solitude, qui peut conduire à la mort prématurée, certaines personnes prennent même rendez-vous chez le médecin juste pour échanger quelques mots avec quelqu'un, selon Campaign to End Loneliness. L'organisation estime que chaque jour, des médecins reçoivent entre un et cinq patients qui se déplacent simplement pour ne pas rester seuls. Or, avoir des liens sociaux plus importants pourrait réduire jusqu'à 50 % les risques de mortalité.

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