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Gaza : Londres veut larguer de l'aide humanitaire et réaliser des évacuations médicales d'enfants
Alors que Gaza, ravagée par 21 mois de guerre, est menacée de famine, un porte-parole de Downing Street a annoncé samedi que le Royaume-Uni se préparait à larguer de l'aide humanitaire à la population de Gaza qui en a "désespérément besoin". La veille, Paris, Berlin et Londres ont exhorté Israël à "lever immédiatement les restrictions sur l'acheminement de l'aide".
Deux mères palestiniennes attendent, le 24 juillet 2025, des traitements pour les enfants dénutris à l'hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sude de la bande de Gaza. © AFP

Le Royaume-Uni se prépare à larguer de l'aide humanitaire à la population de Gaza qui en a "désespérément besoin", a annoncé samedi 26 juillet un porte-parole de Downing Street.

"Le Premier ministre (Keir Starmer) a expliqué comment le Royaume-Uni allait également mettre en œuvre des plans visant à collaborer avec des partenaires tels que la Jordanie pour acheminer de l'aide par voie aérienne et évacuer les enfants ayant besoin d'une assistance médicale", a déclaré le porte-parole dans un communiqué, publié à l'issue d'un entretien téléphonique entre Keir Starmer, le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Friedrich Merz.

La veille, Paris, Berlin et Londres ont exhorté le gouvernement israélien à "lever immédiatement les restrictions sur l'acheminement de l'aide".

Israël fait face à une pression internationale croissante concernant la situation humanitaire dramatique de Gaza. Il a très partiellement assoupli fin mai un blocus total imposé début mars à l'enclave palestinienne, qui a entraîné de très graves pénuries de nourriture, médicaments et autres biens de première nécessité.

Selon le Programme alimentaire mondial, l'agence de l'ONU s'occupant de l'aide alimentaire, un tiers environ des habitants de la bande de Gaza ne mangent pas pendant des jours.

Vendredi, un responsable israélien a affirmé à l'AFP que les largages d'aide humanitaire allaient reprendre rapidement dans la bande de Gaza, territoire ravagé par plus de 21 mois de guerre et menacé de famine.

Ces largages doivent se faire "sous la coordination des Émirats arabes unis et de la Jordanie", a-t-il dit sous couvert d'anonymat.

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Des Palestiniens tués près de points de distribution d'aide

Samedi, la Défense civile à Gaza a fait état de onze morts dans des raids et tirs israéliens dans le territoire palestinien assiégé et dévasté par plus de 21 mois de guerre.

Selon le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, quatre Palestiniens ont été tués dans une frappe qui a touché leur appartement dans le quartier al-Rimal à Gaza-ville, dans le nord du territoire menacé de famine.

Un couple a également été tué dans un bombardement à Gaza-ville, a-t-il ajouté. 

Un autre Palestinien a été tué "après que les forces israéliennes ont ouvert le feu sur des personnes attendant de l'aide humanitaire" au nord-ouest de Gaza-ville, a-t-il précisé à l'AFP.

Des témoins ont indiqué à l'AFP que plusieurs milliers de personnes s'étaient rassemblées dans cette zone pour obtenir de la nourriture.

L'un d'eux, Abou Samir Hamoudeh, 42 ans, a affirmé que l'armée israélienne avait ouvert le feu "lorsque les gens ont tenté de s'approcher du point de distribution" situé près d'un poste militaire.

Un autre palestinien a été tué alors qu'il attendait de l'aide près du pont de Wadi-Gaza. 

Avec AFP