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Au moins neuf personnes ont péri vendredi dans une attaque contre une église copte au sud du Caire, en Égypte. L'assaillant, blessé, a été interpellé par les services de sécurité. L'organisation État islamique a revendiqué l'attaque.

Un homme armé a attaqué, vendredi 29 décembre, une église copte de la banlieue sud du Caire, en Égypte, et a tué au moins neuf personnes. L'organisation État islamique (EI) a revendiqué dans la soirée l'attaque, selon un communiqué diffusé par son organe de propagande.

L'assaillant a ouvert le feu à l'extérieur de l'église, blessant cinq gardes de sécurité, et tenté de donner l'assaut au bâtiment avant d'être abattu par la police, ont précisé les responsables. D'après l'agence officielle de presse Mena, il n'opérait pas seul.

Dans un premier temps, le porte-parole du ministère de la Santé, Khaled Megahed, a indiqué que l'assaillant avait été abattu, mais le ministère de l'Intérieur a ensuite précisé dans un communiqué que ce dernier, un jihadiste recherché pour des attaques contre la police, avait été blessé et arrêté.

Des images vidéo diffusées sur les réseaux sociaux montrent l'assaillant présumé, un homme barbu, portant une veste avec des munitions, étendu sur le sol, à peine conscient alors que des gens le menottent.

Les chrétiens coptes d'Égypte ont été visés par plusieurs attentats sanglants cette année, la plupart revendiqués par le groupe État islamique (EI). La minorité chrétienne d'Égypte représente 10 % des 100 millions d'habitants de ce pays majoritairement musulman.

Le groupe EI revendique l'attaque meurtrière contre l'église copte

Dans un communiqué, la présidence égyptienne a affirmé que cette attaque "renforcerait la détermination [du gouvernement] à débarrasser le pays du terrorisme et de l'extrémisme".

Vendredi soir, des funérailles collectives ont été organisées dans une église à Helwane, tandis que le pape copte Tawadros II a assuré dans un message de condoléances que l'Égypte "demeure forte et capable de défaire les forces obscurantistes".

La France a condamné un "acte de haine" et renouvelé son "soutien dans la lutte contre le terrorisme", selon le ministère des Affaires étrangères. L'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, pays du Golfe alliés du Caire, ont condamné l'attaque et apporté leur soutien à l'Égypte.

Tout comme le Qatar, avec lequel Le Caire a pourtant rompu ses relations au mois de juin au motif que cet émirat du Golfe soutient le "terrorisme". Dans son message de condoléances, Doha a assuré de son "ferme rejet du terrorisme".

Avec AFP et Reuters