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Le processus de sélection du prochain chef de l'ONU est lancé
L'appel aux candidatures pour remplacer Antonio Guterres à la tête de l'ONU a été lancé mardi. Alors que certains États membres plaident clairement pour qu'une femme soit choisie, cette idée ne fait pas consensus. Plusieurs candidats sont déjà informellement connus, comme Michelle Bachelet, Rafael Grossi ou encore Rebeca Grynspan.
Michelle Bachelet à Rio le 24 juillet 2024. © Bruna Prado, AP

La procédure de sélection du prochain secrétaire général de l'ONU a été officiellement lancée mardi 25 novembre avec l'envoi aux États membres d'un appel aux candidatures pour remplacer Antonio Guterres à partir du 1er janvier 2027.

Dans une lettre conjointe envoyée aux 193 États membres, l'ambassadeur de la Sierra Leone Michael Imran Kanu, président en exercice du Conseil de sécurité, et la présidente de l'Assemblée générale Annalena Baerbock "mettent en marche" le processus de sélection en "sollicitant des candidats".

"Le poste de secrétaire général est d'une grande importance et requiert les plus hauts critères d'efficacité, de compétence, et d'intégrité, et un engagement ferme envers les objectifs et les principes de la Charte des Nations unies", écrivent-ils. Ils demandent aussi des candidats ayant une grande expérience des relations internationales et des compétences diplomatiques et linguistiques.

Alors que certains États membres plaident clairement pour qu'une femme soit enfin choisie, cette idée ne fait pas consensus. "Notant avec regret qu'aucune femme n'a jamais occupé le poste de secrétaire général", la lettre encourage ainsi simplement les États membres à "envisager de nommer une femme comme candidate".

Un patron d'Amérique latine ?

Chaque candidat potentiel doit être présenté officiellement par un État ou un groupe d'États, en soumettant sa "vision" et ses sources de financement. Plusieurs candidats sont déjà informellement connus, notamment l'ancienne présidente chilienne Michelle Bachelet, le patron de l'agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi et la Costaricienne Rebeca Grynspan, actuellement à la tête de l'agence de l'ONU pour le Commerce et le Développement (Cnuced).

Selon une tradition de rotation géographique pas toujours suivie, le poste est réclamé cette fois-ci par l'Amérique latine. Mais si la lettre note "l'importance de la diversité géographique", elle ne mentionne pas de région.

Le courrier précise également que l'Assemblée générale et le Conseil pourront auditionner publiquement les candidats, une procédure de transparence inaugurée lors de la sélection de 2016 qui avait conduit au premier mandat d'Antonio Guterres.

Mais ce sont les membres du Conseil, qui commenceront le processus de sélection "d'ici fin juillet" - et en particulier les cinq membres permanents avec leur droit de veto (Etats-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni, France) - qui ont véritablement l'avenir des candidats entre les mains. C'est en effet uniquement sur recommandation du Conseil que l'Assemblée peut élire le secrétaire général pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois.

Avec AFP