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Des médias français appellent à la libération de Christophe Gleizes, journaliste détenu en Algérie
À une semaine de son procès en appel, plusieurs médias français réclament mercredi la libération du journaliste Christophe Gleizes, arrêté lors d'un reportage en Algérie et condamné à sept ans de prison ferme pour "apologie du terrorisme". Dans une tribune, ils rappellent que malgré "les tensions diplomatiques" franco-algériennes, la liberté de la presse "ne peut être prise en otage".
La famille de Christophe Gleizes (son frère Maxime, leur mère Sylvie Godard et leur beau-père Francis) défile à Avignon, le 16 juillet 2025, avec une banderole "Le journalisme n’est pas un crime" pour soutenir le journaliste français détenu en Algérie. © Christophe Simon, AFP

"Nous appelons au respect du droit d'informer". De nombreux médias français appellent mercredi 26 novembre à la libération du journaliste Christophe Gleizes, emprisonné en Algérie, qui "n'a commis aucun crime", plaident-ils avant son procès en appel début décembre.

"Nous espérons qu'il pourra retrouver ses proches et reprendre son travail", écrivent-ils dans une tribune cosignée par neuf organisations parmi lesquelles l'Apig (représentant les quotidiens), le SEPM (magazines), Reporters sans frontières et plusieurs syndicats. Elle est diffusée dans de nombreux titres grand public.

Collaborateur des magazines So Foot et Society, Christophe Gleizes, 36 ans, a été condamné fin juin en première instance à sept ans de prison ferme en Algérie, notamment pour "apologie du terrorisme". Son procès en appel aura lieu le 3 décembre.

La justice lui reproche d'avoir été en contact avec un dirigeant du club de foot de la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), par ailleurs responsable du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK), classé organisation terroriste par les autorités algériennes en 2021.

"La liberté de la presse ne peut être prise en otage"

Les organisations françaises mobilisées rappellent qu'"un reporter qui interroge un responsable sportif n'est pas complice de ses positions : il fait son travail".

Elles ajoutent que "les relations entre la France et l'Algérie traversent une période difficile" mais que "les tensions diplomatiques ne doivent jamais se traduire par l'emprisonnement, notamment de journalistes". Ainsi "la liberté de la presse ne peut être prise en otage", soulignent-elles.

"Nous appelons au respect du droit d'informer, indépendamment des contextes politiques, et à ce que les procédures judiciaires garantissent un examen équitable et impartial des faits", insistent-elles.

Le 12 novembre, après la grâce par l'Algérie de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, Reporters sans frontières avait salué "un geste d'humanité qui amorce un apaisement des relations franco-algériennes" et espéré que cette libération serait suivie de celle de Christophe Gleizes.

Avec AFP