Un chercheur vient de publier une liste des espèces animales disparues en 2017. Mais si on sait qu'elles sont nombreuses, il est difficile de savoir exactement lesquelles.
À la fin de chaque année, l’écologiste David Steen liste les espèces qui se sont probablement éteintes. Et le classement de 2017 inclut une chauve-souris, un félin et de multiples lézards. Mais l'exercice n’est pas une science exacte, et il n’est pas possible d’être certain qu’une espèce a complètement disparu, du moins pour le moment. Explications.
David Steen, un chercheur à l’université d’Auburn en Australie, a commencé sa liste en 2012. L’idée était d’établir une source fiable sur les extinctions d’espèces sur la planète. Pour lui, éduquer le public sur le sujet est aussi important que décourageant. "C’est déprimant, franchement, de penser à toutes ces créatures que nous ne reverrons jamais", a-t-il expliqué à Mashable. "Mais je pense qu’il est important que nous percevions l'extinction en tant que perte d’une espèce réelle et pas juste des chiffres."
"Il est important que nous percevions l'extinction en tant que perte d’une espèce réelle"
Lister le nombre d’espèces animales disparues est un exercice particulièrement compliqué. Certaines d’entre elles n’existent plus dans la nature, mais sont encore présentes en captivité. D'autres peuvent avoir disparu il y a des années, mais il est encore impossible d’établir officiellement leur extinction. Certaines espèces peuvent aussi être absentes de certaines régions de la planète, tout en maintenant une présence dans des endroits isolés.
Le chat viverrin, présent normalement en Asie du Sud-est est un bon exemple. Impossible, pour les chercheurs, de trouver ces félins sur l’île de Java ou en Indonésie, alors qu’ils y prolifèraient il y a quelques années. Ils sont très probablement éteints dans le pays, mais David Steen explique qu’ils pourraient "toujours être présents, en petits groupes, dans d’autres endroits". Le scientifique a tout de même inclut ces félins sur sa liste.
Celle-ci comporte également trois lézards – le lepidodactylus listeri (un gecko), le scinque Cryptoblepharus egeriae et le scinque des forêts de l’île Christmas – ainsi que la chauve-souris Murray, officiellement éteinte. Toutes étaient natives de l’île Christmas, située en Australie. Dernier ajout à la liste, le Stichocotyle nephropis, un parasite marin présent en Écosse, qui aurait disparu à cause de la surpêche des poissons hôtes de l’espèce.
Vale 'Gump', the last known Christmas Island Forest Skink via @TC_Africa https://t.co/aa4gSi3vGn
— Eloy León (@Hogarcosmico) December 12, 2017
Calculer le nombre d’espèces qui disparaissent chaque année est quasiment impossible, d’autant que nous en découvrons encore des dizaines. Le WWF avance le chiffre d’environ 10 000 espèces perdues par année. Mais certains scientifiques pensent que la planète est en train de vivre son sixième épisode d’extinction de masse. Les causes sont multiples, mais peuvent souvent se résumer à l’impact de l’homme sur la nature et l’introduction d’espèces étrangères dans un milieu.
Des efforts sont mis en place pour sauvegarder la diversité des espèces. De nombreuses zones protégées ont été établies ces dernières années, notamment le Revillagigedo Archipelago National Park au Mexique, devenue la plus grande réserve marine d’Amérique du Nord. Une excellente nouvelle pour les requins, tortues et espèces de poissons vivant dans cette zone de 150 000 km2.
– Retrouvez l’article original sur Mashable.
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