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A cause de la déforestation, de l’exode rural et du réchauffement climatique, les incendies sont plus nombreux, plus rapides, plus destructeurs. Ils rejettent énormément de carbone dans l’atmosphère et appauvrissent nos sols.

A Marseille, 1300 hectares sont partis en fumée. Mais la France n’est pas la seule touchée par les incendies. Dans le monde entier, 300 millions d'hectares disparaissent chaque année. Un triste chiffre qui représente une zone avoisinant 6 fois la France.  Le réchauffement climatique et les activités humaines sont les causes majeures de ce phénomène sur tous les continents. Forêts méditerranéennes, boréales ou tropicales, toutes sont concernés par ces mégafeux toujours plus nombreux, plus rapides, plus destructeurs.

Conséquence pour notre planète : les sols deviennent de plus en plus fragiles et peinent à absorber l’eau des pluies. Celles-ci  forment alors des ruisseaux qui emportent la terre. Et la désertification menace. Autre menace : les tourbières. Ce sont dans ces cuvettes que la matière végétale morte s’est accumulée durant des siècles. Si elles s’embrasent, elles risquent de libérer du CO2 emprisonné depuis des temps géologiques, et augmenter de moitié sa présence dans l’atmosphère.

Les fumées représentent aussi un cocktail très toxique. Elles rejettent des proportions inquiétantes de CO2 dans l’atmosphère. Une étude menée en 2008 par le Centre national américain de recherche atmosphérique montre que ces incendies peuvent augmenter le niveau d'ozone troposphérique - un polluant majeur de l'air, nocif pour la santé de l'homme, des animaux et des plantes.

Enfin, voyage au Kenya au cœur de la foret Mau. C’est le poumon vert du pays. Mais à cause des trafics en tout genre, de la déforestation et des incendies, elle a perdu 30% de sa superficie depuis le début des années 90. L’eau devient de plus en plus rare et la sécheresse pourrait couter la vie à 10 millions de personnes. Résultat, le gouvernement est en train de mettre en place une politique de reboisement : tous les agriculteurs doivent replanter des arbres sur au moins un dixième de leur terre.