
Les autorités pakistanaises ont fait appel à l'armée samedi pour disperser un sit-in de musulmans radicaux qui ont bloqué Islamabad. Des affrontements ont eu lieu entre la police et les islamistes. Ils accusent un ministre pakistanais de blasphème.
Le gouvernement pakistanais a fait appel, samedi 25 novembre, à l'armée pour rétablir l'ordre dans la capitale Islamabad, où des affrontements entre police et islamistes ont fait au moins quatre morts et près de 200 blessés.
Ces troubles ont éclaté lorsque 4 000 policiers sont intervenus pour tenter de déloger un millier de membres du Tehreek-e-Labaik, un nouveau parti politique musulman radical au Pakistan.
Plusieurs dizaines de manifestants ont été interpellés, quatre d'entre eux ont été tués d'après les protestataires. La police a fait état de dizaines de blessés, dont beaucoup dans ses rangs, mais n'a mentionné aucun décès.
Ces manifestations de soutien aux islamistes se sont propagées samedi à d'autres grandes villes pakistanaises dont Karachi, Lahore, Rawalpindi et Peshawar.
Un ministre pakistanais accusé de blasphème
Dans la soirée, le ministre pakistanais de l'Intérieur, Ahsan Iqbal, a annoncé qu'une assistance militaire avait été "requise" pour rétablir l'ordre "conformément à la Constitution". Un peu plus tôt, il avait jugé que ces manifestations visaient à affaiblir le gouvernement, dirigé par des alliés de Nawaz Sharif depuis la destitution de ce dernier en juillet.
Les membres du Tehreek-e-Labaik ont installé il y a deux semaines un campement à Faizabad, à la sortie d'Islamabad, coupant l'une des principales voies d'accès à la capitale.
Ils réclament la démission du ministre pakistanais de la Justice, Zahid Hamid, qu'ils accusent d'avoir modifié une prestation de serment électoral dans un sens blasphématoire.
Avec AFP et Reuters