Quatre casques bleus de l'ONU et un soldat malien ont été tués, vendredi, lors de deux attaques dans le nord-est et dans le centre du pays, a annoncé la Mission des Nations unies au Mali.
Quatre casques bleus de l'ONU et un militaire malien ont été tués, vendredi 25 novembre, lors de deux attaques dans le nord-est du Mali, qui ont également fait une vingtaine de blessés, ont annoncé la Mission des Nations unies (Minusma) et l'armée malienne.
Communiqué de presse - La @UN_MINUSMA repousse une attaque lors d’une opération coordonnée avec les FAMas dans la région de #Ménaka #Mali.
Cliquez ici pour lire le communiqué ➡️ https://t.co/BQ7in2phD6 pic.twitter.com/PvJfivycwc
La première attaque a eu lieu dans la matinée dans la région de Ménaka au Nord-Est et a entraîné la mort de trois casques bleus et d'un militaire malien. Seize autres casques bleus et un employé civil de la Minusma ont également été blessés, selon un communiqué de l'ONU en début de soirée. L'armée malienne, qui compte un mort et un blessé, a précisé que cette attaque avait visé une patrouille conjointe de casques bleus et de militaires maliens "dans le secteur d'Indelimane".
Plusieurs assaillants ont également été tués et d'autres blessés, selon l'ONU. La Minusma ne fournit pas la nationalité des casques bleus touchés, mais les contingents déployés dans cette région sont nigériens et togolais.
La seconde attaque, contre un convoi de la Minusma à la mi-journée au nord de Douentza (centre), a coûté la vie à un casque bleu et trois autres ont été grièvement blessés, selon la Mission de l'ONU.
Multiplication des attaques terroristes
Plusieurs groupes jihadistes, dont certains liés à Al-Qaïda ou à l'organisation État islamique, ont multiplié leurs attaques dans cette région en 2017. Les attaques de vendredi n'ont pas encore été revendiquées mais le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, la principale coalition terroriste au Sahel, est extrêmement active dans la région, rapporte le correspondant de France 24 au Mali, Anthony Fouchard.
"J'estime que ce qui se passe en Syrie, en Irak et en Libye n'est pas étranger à cette nouvelle montée en puissance de nos ennemis. Je pense qu'ils ont reçu des renforts et une nouvelle expertise", explique à France 24 Mahamat Saleh Annadif, représentant spécial de l'ONU au Mali.
Déployée depuis juillet 2013, la Minusma, qui compte environ 12 500 militaires et policiers, est actuellement la mission de maintien de la paix de l'ONU la plus coûteuse en vies humaines. Elle a perdu quelque 150 casques bleus, dont plus de 90 dans des actes hostiles, soit plus de la moitié des soldats de l'ONU tués sur cette période dans le monde.
Avec AFP et Reuters