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Armes chimiques en Syrie : nouveau veto russe à l’ONU sur la prolongation d'une enquête

La Russie a mis son veto, jeudi, à l’ONU, à un projet de résolution présentée par les États-Unis qui visait à renouveler le mandat des experts internationaux qui enquêtent sur l'utilisation des armes chimiques en Syrie.

Nouveau coup d’arrêt russe à l’enquête sur l'utilisation d’armes chimiques en Syrie. Moscou a mis son veto, jeudi 16 novembre, à l’ONU à un projet de résolution américain qui prévoyait de prolonger d’un an le mandat des experts internationaux enquêtant sur l'utilisation des armes chimiques en Syrie. Il s'agit du dixième veto russe sur un sujet syrien.

Avant ce vote, la Russie avait retiré son propre projet de résolution de la mise au vote qui devait intervenir dans l'après-midi.

Le mandat du groupe des enquêteurs de l'ONU et de l'OIAC, appelé JIM, s'achève jeudi à minuit (05H00 GMT vendredi). Selon certains diplomates, après le veto russe, des possibilités existent encore pour une prolongation technique de ce mandat le temps que les États-Unis et la Russie se mettent d'accord. Ce cas de figure s'était déjà produit l'an dernier.

États-Unis et Russie avaient rédigé deux projets de résolution divergents sur la prolongation du JIM. Ils ne s'accordaient que sur un point : un renouvellement pour un an.

Un rapport d'experts au cœur du bras de fer Washington-Moscou

Le texte russe demandait une révision de la mission du JIM et un gel de son dernier rapport impliquant le régime de Bachar al-Assad  dans une attaque au gaz sarin en avril. Washington s'y opposait et, soutenu par les Européens, réclamait dans son texte des sanctions contre les responsables d'utilisation d'armes chimiques en Syrie.

La résolution américaine a recueilli 11 voix pour, deux contre (Russie et Bolivie) et deux abstentions. (Chine et Égypte). Le vote négatif russe, venant d'un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité (États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni), équivalait à un veto.

Cela faisait plusieurs semaines que le renouvellement du mandat du JIM était au centre d'un bras de fer entre Washington et Moscou, divisés sur le dernier rapport des experts onusiens et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).

Avec AFP