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Dublin accepte d'accueillir deux détenus de Guantanamo

L'Irlande accepte que deux détenus de la prison américaine de Guantanamo, qui doit fermer d'ici janvier 2010, soient transférés sur son territoire. Les deux hommes devraient arriver en Irlande dans les prochains mois.

AFP - Le ministre irlandais de la Justice Dermot Ahern a annoncé mercredi que l'Irlande allait accueillir deux détenus du camp américain de Guantanamo à Cuba, qui devraient être transférés dans les prochains mois.

"Quand j'étais ministre des Affaires étrangères, j'avais été le premier ministre de l'Union européenne à appeler à la fermeture du centre de détention. Le gouvernement a, à maintes reprises depuis lors, réclamé sa fermeture", a expliqué M. Ahern, dans un communiqué diffusé après la visite à Washington et Guantanamo d'un groupe de responsables irlandais.

"Avec cette décision, je prends acte de l'intention des Etats-Unis de fermer le centre de Guantanamo, en partie en transférant des détenus qui ne sont plus considérés comme des menaces à la sécurité mais qui ne peuvent retourner dans leur pays, vers d'autres pays qui acceptent de les accueillir", a expliqué M. Ahern.

Il a précisé qu'aucun calendrier précis n'avait pour l'heure été établi mais que le transfert de ces deux hommes devrait être effectué dans les prochains mois.

Ils ne seront pas considérés comme des réfugiés au sens de la Convention de Genève, néanmoins aucun détail sur leur identité ou leur situation familiale ne sera communiqué, a précisé le ministre, ajoutant que le dispositif entourant leur transfert ne serait pas rendu public.

Le président américain Barack Obama a ordonné la fermeture du centre de détention de Guantanamo, qui abrite encore 229 prisonniers, d'ici janvier 2010. Depuis janvier 2009, un Ethiopien résident britannique a été libéré en Grande-Bretagne, ainsi qu'un Algérien en France, quatre Chinois ouïghours aux Bermudes et un jeune homme à la double nationalité tchadienne et saoudienne au Tchad.

Un Irakien et trois Saoudiens ont été renvoyés dans leurs pays.

Les Etats-Unis ont demandé en juin à l'Espagne d'accueillir cinq détenus, le Portugal a accepté d'accueillir "deux à trois prisonniers", la Hongrie pourrait en récupérer un ou deux et l'Italie au moins trois.