Selon des témoins, la coalition dirigée par l'Arabie saoudite a mené deux raids aériens vendredi contre le ministère de la Défense à Sanaa, capitale du Yémen en guerre contrôlée par les rebelles.
La coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite a frappé Sanaa, la capitale du Yémen contrôlée par les rebelles, vendredi 10 novembre. Selon plusieurs témoins interrogés par l'AFP, le ministère de la Défense était visé. Aucune victime n'a été signalée dans l'immédiat.
Des avions survolaient toujours Sanaa à la suite de ces frappes, a-t-on ajouté de même source.
La chaîne de télévision des rebelles Houthis, al-Masirah, a également fait état de deux frappes aériennes.
La coalition, qui intervient au Yémen depuis 2015, avait déjà ciblé le ministère de la Défense en y faisant d'importants dégâts, mais ces nouvelles frappes interviennent alors que les tensions se multiplient entre l'Arabie saoudite et son rival iranien, qui soutient les rebelles Houthis.
Lundi, la coalition menée par Riyad a renforcé son blocus aérien, terrestre et maritime contre le Yémen après avoir intercepté dans le secteur de l'aéroport international de Riyad un missile balistique tiré par les rebelles yéménites.
Les Houthis ont menacé de riposter à ce durcissement du blocus par des tirs de missiles contre les aéroports et les ports saoudiens et émiratis, exacerbant encore la tension entre Riyad et Téhéran. De son côté, l'ONU a réclamé la fin du blocus devant "la situation humanitaire catastrophique" au Yémen, menacé de "la plus grande famine" des dernières décennies.
Depuis mars 2015, Riyad est à la tête d'une coalition de pays sunnites aidant les forces gouvernementales yéménites dans leur guerre contre les Houthis, maîtres de la capitale yéménite depuis septembre 2014.
Le conflit a fait plus de 8 650 morts et quelque 58 600 blessés, dont de nombreux civils, et provoqué "la pire crise humanitaire au monde", selon l'ONU.
Avec AFP