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Au menu de cette revue de presse internationale, lundi 6 novembre, une nouvelle tuerie de masse aux États-Unis, les révélations des "Paradise Papers", mais aussi une purge sans précédent au Royaume-Uni et les méfaits du marathon.

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On commence cette revue de presse internationale aux États-Unis, où un homme a ouvert le feu, dimanche, dans une église du Texas, tuant au moins 26 personnes. Présentée par les médias américains comme "la pire fusillade de l'histoire récente du Texas", cette nouvelle tuerie, dans la petite ville de Sutherland Springs, survient cinq semaines seulement après celle de Las Vegas, qui a fait 58 morts, rappelle The Dallas News, qui voit ces deux villes que tout oppose, liées par "une même réalité haineuse". "Le cœur de Sutherland Springs bat à l’intérieur de chacun de nous", écrit le journal, qui ne peut que constater l’augmentation, ces dernières années, du nombre de tueries de masse aux États-Unis. "Ces tueries ne peuvent pas devenir notre normalité", s’alarme le site texan MySanAntonio, en évoquant leur "douloureuse régularité", en joignant ses prières à celles des proches des victimes, sans évoquer un instant le débat sur la régulation des armes à feu aux États-Unis.

Un mot, également, des nouvelles révélations du Consortium international des journalistes d’investigation sur les paradis fiscaux. Une enquête intitulée "Paradise Papers", à laquelle a contribué le journal belge Le Soir. Dix-huit mois après les "Panama Papers", le journal révèle comment des entreprises et des personnalités publiques ont pu se soustraire à l’impôt en toute légalité, ou du moins aux frontières de la légalité, grâce à des schémas très sophistiqués dits d’"optimisation fiscale", qu’en langage moins feutré on appelle évasion fiscale. Parmi les noms évoqués, ceux du secrétaire d’État américain Rex Tillerson et de son camarade du Commerce, Wilbur Ross, dont l’une des sociétés, Navigator, aurait encaissé depuis 2014 près de 60 millions d’euros d’une société énergétique russe, Sibur, dont l’un des propriétaires est le beau-fils du président russe Vladimir Poutine. "Un ministre de Trump vend du gaz russe aux Belges", titre Le Soir, qui s’étonne de voir le secret fiscal "tenir bon", malgré l’accumulation des révélations, ces cinq dernières années. "OffshoreLeaks, LuxLeaks, Malta Files ou Panama Papers pilonnent l’univers planétaire de l’offshore sans en saper les fondements de manière décisive", dénonce le journal, en mettant en cause ces élus qui "ne cessent de promettre que la justice fiscale doit être une priorité de nos politiques nationale et internationale, que plus jamais, pas en notre nom, à l’insu de notre plein gré, je ne savais pas".

Au Royaume-Uni, The Guardian, qui a lui aussi participé à l’enquête, affirme quant à lui que la reine Elizabeth II a recours aux paradis fiscaux pour placer son argent. Le journal parle de quelque 11 millions d'euros investis aux îles Caïmans et aux Bermude s, dont une partie aurait notamment été réinvestie dans BrightHouse, une chaîne britannique de prêts financiers très controversée, condamnée d’ailleurs au Royaume-Uni pour avoir pratiqué des prêts à la consommation à des taux usuraires, essentiellement auprès de consommateurs pauvres et mal informés. The Guardian a par ailleurs tenu à expliquer les raisons de sa démarche : s’il a participé à cette enquête, c’est pour dénoncer la culture du secret qui sépare "le monde ordinaire", du "monde offshore". Une culture qui nuit au premier et bénéficie au deuxième, aux super riches et aux multinationales. Une culture que "les gens ordinaires" trouvent injuste et offensive, mais dont la complexité des rouages leur échappe, du moins jusqu’à présent.

En Arabie saoudite, des dizaines de princes, ministres et hommes d'affaires ont été arrêtés ce week-end pour "corruption". Le journal saoudien Al Bilad annonce que le prince héritier Mohammed ben Salmane a entrepris de "couper les racines de la corruption", faisant entrer le royaume "dans une nouvelle ère de transparence".

Un discours relayé également par un autre quotidien saoudien, Al Watan, où le dessin de Khaled montre l’étendard de la corruption littéralement décimé, ce qui se traduit par un écoulement de sang (ce qui est assez incompréhensible, puisque toutes les arrestations qui ont eu lieu n’ont donné lieu à aucune violence). Voilà pour le discours officiel - très éloigné de l’analyse du Washington Post, qui évoque une "purge extraordinaire" au sein du régime saoudien, dont le but serait d’asseoir le pouvoir du prince Mohammed ben Salmane. Le journal cite un analyste politique saoudien, selon lequel cette purge viserait à détruire les différents "fiefs" existant dans le royaume, le nouveau prince ne se satisfaisant plus de la "loyauté" affichée par ceux qui les tiennent.

Tout autre chose, pour terminer. Courir le marathon, c’est mauvais pour la santé - c’est du moins ce que soutient le site Quartz. Le site américain dresse la liste plus ou moins exhaustive de tous les bobos endurés par ceux qui aiment souffrir pendant 42,195 kilomètres (la distance qui séparait Athènes de la ville antique de Marathon ; ça, c’est pour votre culture personnelle et briller dans les dîners en ville). S’agissant des bobos, donc : déshydratation et urines foncées, des tétons qui finissent par saigner, et des ongles de pieds en berne, à cause des chocs répétés dans les chaussures de sport, notamment…

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