
Un Américain de 28 ans, Ahmad Omar Abou Ali, a été condamné à la prison à vie par un juge fédéral. Les États-Unis lui reprochent d'avoir participé à un complot visant à assassiner le président George W. Bush au nom d'Al-Qaïda.
AFP - Un Américain, Ahmad Omar Abou Ali, a été condamné lundi par un juge fédéral à la prison à vie pour avoir participé à un complot d'Al-Qaïda en vue d'assassiner l'ancien président américain George W. Bush, a-t-on appris auprès du bureau du procureur.
Cette peine, prononcée par le juge Gerald Bruce Lee du tribunal fédéral d'Alexandria (Virginie, est) est plus sévère que celle de 30 ans reçue du même juge, en première instance, en 2006, qui avait été cassée par une cour d'appel fédérale entre-temps car jugée trop "indulgente".
Le jeune homme, âgé de 28 ans né et éduqué aux Etats-Unis, a été déclaré coupable fin 2005 de multiples chefs d'inculpation, parmi lesquels "soutien matériel à des terroristes" et "soutien matériel à Al Qaïda".
Les Etats-Unis lui reprochent notamment d'avoir voulu, avec un complice, assassiner le président Bush, en s'approchant suffisamment de lui pour lui tirer dessus, au moyen d'un véhicule piégé ou encore grâce à des tireurs d'élite ou à une opération suicide lors d'une de ses sorties publiques.
Il avait été arrêté par les autorités saoudiennes en 2003 à Médine où il poursuivait des études supérieures de théologie depuis plusieurs mois, puis interrogé et détenu en Arabie saoudite pendant deux ans avant d'être extradé vers les Etats-Unis.
Selon l'accusation, M. Abou Ali s'était "de son propre aveu", proposé entre autres au réseau Al-Qaïda pour "assassiner des membres du Congrès", "assassiner des membres de l'administration et de l'armée américaines", "secourir des prisonniers à Guantanamo ou aux Etats-Unis" ou encore "faire exploser des avions militaires sur les bases" américaines.
M. Abou Ali aurait en outre planifié la mise en place d'une cellule dormante d'Al-Qaïda aux Etats-Unis pour mener à bien plusieurs projets d'attentats sur le sol américain.
Mais ses avocats affirment que les aveux de M. Abou Ali ont été obtenus sous la torture en Arabie saoudite. Dans l'argumentaire écrit qu'ils ont adressé au juge, ils rappellent son jeune âge au moment des faits qui lui sont reprochés.
De plus, rappellent-ils, "s'il a affirmé aux autorités saoudiennes qu'il avait discuté d'opérations illégales, il n'est jamais passé à l'étape suivante de les mettre en application".
C'est cet argument qui avait amené le tribunal fédéral d'Alexandria à le condamner à 30 ans de prison et non à la perpétuité en 2006.