
L'Élysée a annoncé samedi soir la mort d’un adjudant parachutiste dans une zone de combat irako-syrienne.
Un parachutiste français de l'opération Chammal a été tué au combat dans la matinée du samedi 23 septembre dans la zone irako-syrienne, a annoncé l'Élysée dans un communiqué diffusé en début de soirée. Une première depuis le début de cette opération il y a trois ans.
Le soldat faisait partie "d'une mission de conseil et d'accompagnement d'une force locale alliée, en lutte contre [le groupe État islamique (EI)]”, lorsqu’il a été victime d'un tir, a indiqué à l’AFP le colonel Patrick Steiger, porte-parole de l'État-major des armées. Le lieu exact du drame n’a pas été précisé "afin de ne pas le révéler à l'ennemi", a-t-il ajouté.
Le colonel explique que les affrontements entre les soldats de l’opération Chammal et les jihadistes de l'EI se sont intensifiés samedi matin, "avec le recours à des armes de tout calibre : mitrailleuses, mortiers, missiles. La position dans laquelle notre soldat, qui ne participait pas directement aux combats, a été prise pour cible et l'adjudant a été mortellement blessé".
Le président Macron salue "le sacrifice" du soldat
"Le président de la République a appris avec une profonde tristesse la mort au Levant ce matin d'un adjudant du 13e Régiment de dragons parachutistes, tué au combat", a commenté la présidence dans un communiqué. Le 13e RDP fait partie des forces spéciales françaises.
Le chef des armées a tenu à "saluer le sacrifice" de ce soldat "tué dans l'accomplissement de sa mission pour la défense de notre pays, la protection de nos concitoyens et la lutte contre la barbarie". Et le président de conclure en exprimant "sa confiance et sa fierté [envers] les militaires français qui combattent avec courage et abnégation les groupes terroristes au Levant comme au Sahel".
La ministre des Armées Florence Parly a également réagi par communiqué, exprimant "son émotion et sa tristesse". "La Patrie perd un de ses enfants, la France un de ses soldats", a-t-elle déclaré. "Cet adjudant est mort pour la France, dans un combat qu'il menait pour nous tous, au nom de la liberté et de nos valeurs. Ce combat, le plus important de tous, continue plus que jamais".
Des milliers de jihadistes éliminés par Chammal
Lancée le 19 septembre 2014, l’opération Chammal est le nom donné au volet français de l’opération interalliée Inherent Resolve (OIR). Elle mobilise près de 1 200 militaires, selon le ministère de la Défense. "À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal vise à apporter un soutien militaire aux forces locales engagées dans le combat contre Daech sur leur territoire", précise-t-on.
Selon une source militaire française citée par l’AFP, l'opération Chammal, au cours de laquelle plus d'un millier de frappes aériennes ont été menées durant les trois dernières années, a permis d'éliminer entre 2 500 et 3 000 combattants de l'EI, essentiellement lors des batailles pour la reprise des villes de Mossoul (Irak) et Raqa (Syrie).
Avec AFP et Reuters