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Yémen : un hôtel proche de Sanaa touché par des raids de la coalition arabe

Au moins 30 Yéménites, dont des civils, sont morts ce mercredi dans des frappes aériennes visant un barrage de sécurité. Les bombardements ont touché un hôtel, au nord de la capitale. Les rebelles houthis accusent Riyad d'avoir lancé ces raids.

Au moins 30 Yéménites ont été tués, mercredi 23 août, dans la région de Sanaa, dans une série de raids aériens, attribués à l'aviation de la coalition arabe menée par l'Arabie saoudite.

Les frappes visaient des barrages de sécurité aux alentours de la capitale, tenue par les rebelles chiites houthis. Les bombardements ont touché un hôtel voisin dans le secteur d'Arhab, à une vingtaine de kilomètres au nord de Sanaa, selon une source médicale.

Les opérations de secours ne sont pas terminées, a indiqué à l'AFP un responsable d'une organisation humanitaire internationale, précisant que des civils "déplacés par la guerre figurent parmi les morts".

Le chef de la section du Croissant-Rouge à Sanaa, Hussein al-Tawil, a affirmé, dans une déclaration à la presse, que pas moins de 35 personnes avaient été tuées dans l'un de ces raids qui a frappé Arhab, localité située à la sortie nord de Sanaa.

"Nous avons envoyé six ambulances à Arhab où on a dégagé 35 corps. On a évacué 13 blessés vers trois hôpitaux", a-t-il précisé, ajoutant que d'autres corps restaient sous les décombres.

Les rebelles accusent Riyad

L'agence Saba, contrôlée par les rebelles, a fait état de 71 victimes, morts et blessés, en attribuant les raids à la coalition arabe, qui soutient le gouvernement réfugié dans le Sud. Cette même accusation a été portée par la chaîne de télévision rebelle Massira, qui a parlé dans un premier temps de 30 morts.

Déchiré par la guerre depuis deux ans, le Yémen est divisé entre le gouvernement soutenu par l'Arabie saoudite et ses alliés, et les rebelles Houthis, alliés à des unités de l'armée restées fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh et accusées de collusion avec l'Iran. La coalition a été accusée à plusieurs reprises d'avoir visé par erreur des civils. Elle a reconnu certaines erreurs dont un raid contre une cérémonie de deuil à Sanaa en octobre 2016 qui avait fait plus de 140 morts.

Le conflit, qui a déjà fait quelque 8 300 morts, complique sérieusement les livraisons de médicaments et l'arrivée de l'aide humanitaire internationale dans ce pays pauvre de 27 millions d’habitants.

Avec AFP