Le président colombien, Juan Manuel Santos, a annoncé mardi que son pays accordait sa protection à l'ex-procureure générale du Venezuela et chaviste critique de Maduro, Luisa Ortega.
Le président colombien Juan Manuel Santos souhaite accorder l'asile à l'ex-procureure générale du Venezuela et opposante Luisa Ortega. Il a annoncé mardi 21 août que cette dernière était "sous la protection" du gouvernement colombien, où elle a fui à la suite de la demande d'arrestation de son mari, accusé de corruption.
La fiscal Luisa Ortega se encuentra bajo protección del gobierno colombiano. Si pide asilo se lo otorgaremos.
Juan Manuel Santos (@JuanManSantos) 21 août 2017"La procureure Luisa Ortega se trouve sous la protection du gouvernement colombien. Si elle demande l'asile, nous le lui accorderons", a annoncé le président de la Colombie sur son compte Twitter.
Chaviste (du nom de l'ancien président de 1999 à 2013, Hugo Chavez, mentor de Nicolás Maduro) devenue dissidente, Luisa Ortega, 59 ans, avait été démise de ses fonctions le 5 août par la toute nouvelle Assemblée constituante, acquise au chef de l'État vénézuélien
Le mari d'Ortega, député et accusé de corruption
Luisa Ortega, qui a vivement dénoncé la radicalisation du gouvernement vénézuélien ces derniers mois, était aussi interdite de sortie du territoire et avait vu ses comptes bancaires gelés. Sur son compte Twitter, elle avait révélé vendredi que des agents du service de renseignement avaient perquisitionné deux jours plus tôt son domicile, après une demande d'arrestation de son mari, German Ferrer, accusé de corruption.
Le nouveau procureur général, Tarek William Saab, avait annoncé le même jour qu'il allait demander à l'Assemblée constituante d'entamer le processus pour priver German Ferrer de son immunité parlementaire. L'annonce de l'arrivée du couple en Colombie a été faite peu après que le Parlement vénézuélien, seule institution contrôlée par l'opposition, eut été privé de la majorité de ses pouvoirs par la Constituante, qui poursuit ainsi la reprise en main du pays amorcée par Nicolás Maduro.
Son initiative marque un nouvel épisode dans la grave crise politique secouant le Venezuela sur fond de naufrage économique. Les violences en marge des manifestations réclamant le départ de Nicolás Maduro ont fait 125 morts parmi les opposants, mais aussi les partisans du chef de l'État.
Avec AFP