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Face aux critiques, Trump qualifie de "répugnants" les néonazis de Charlottesville

Après avoir été critiqué pour sa complaisance envers les suprémacistes blancs, le président américain a fini par fermement condamner, lundi, le KKK, les néonazis et les "violences racistes" survenues à Charlottesville durant le week end.

Donald Trump avait renvoyé dos à dos des suprémacistes blancs et des militants antiracistes, après les violences survenues à Charlottesville, en Virginie. Quarante-huit heures après les faits, et sous le feu des critiques, le président américain Donald Trump a fini par condamner explicitement, lundi 14 août, les "suprémacistes blancs, le KKK et les néonazis" en les qualifiant de "répugnants". 

"Le racisme, c'est le mal", a ajouté le locataire de la Maison Blanche, alors qu'une militante antiraciste de 32 ans a été tuée lorsqu'une voiture a foncé, volontairement selon des témoins, dans une foule de contre-manifestants. Des militants venus s'opposer à un rassemblement unitaire de la droite radicale américaine composé de néonazis, de suprémacistes blancs, de membres du Ku Klux Klan (KKK) et jusqu'à la droite alternative ou alt-right, dont une partie au moins avait soutenu Donald Trump à l'élection présidentielle.

Face à cet acte, le président américain avait, dans un premier temps, condamné les violences sans se prononcer sur la responsabilité de l'un ou l'autre des camps en présence. "Nous condamnons dans les termes les plus forts possible cette énorme démonstration de haine, de sectarisme et de violence venant de diverses parties", avait-il déclaré.

What is vital now is a swift restoration of law and order and the protection of innocent lives.#Charlottesville pic.twitter.com/DB22fgnu6L

— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 12 août 2017

Interpellé par des journalistes, il avait refusé de condamner spécifiquement les mouvements d'extrême droite. Une posture qui a provoqué l'indignation chez les démocrates mais aussi un malaise chez les républicains, son propre parti.

En comparaison, la fille et conseillère du président, Ivanka Trump, avait, elle, dénoncé sans ambages "le racisme, la suprématie blanche et les néonazis" dès dimanche matin.

1:2 There should be no place in society for racism, white supremacy and neo-nazis.

— Ivanka Trump (@IvankaTrump) 13 août 2017

L'ex-président Barack Obama était, lui aussi, sorti de sa réserve en citant Nelson Mandela : "Personne ne naît en haïssant une autre personne à cause de la couleur de sa peau, ou de ses origines, ou de sa religion".

"No one is born hating another person because of the color of his skin or his background or his religion..." pic.twitter.com/InZ58zkoAm

— Barack Obama (@BarackObama) 13 août 2017

Soucieux d'éteindre la polémique, le porte-parole de la Maison Blanche avait finalement déclaré dimanche que Donald Trump avait inclus dans sa condamnation des violences "les suprémacistes blancs, le KKK (Ku Klux Klan), les néonazis et tous les groupes extrémistes". Il aura fallu attendre lundi pour que le président américain le dise de vive voix.

Avec AFP